Référendum en Irlande : pour ou contre l'austérité ?
L'Irlande est le
seul pays ayant décidé de consulter les électeurs sur le pacte mis au point fin
janvier par 25 des 27 pays de l'Union européenne. Les Irlandais vont devoir se
prononcer sur le pacte de stabilité budgétaire qui instaure une plus grande
discipline en matière de finances publiques.
Un traité facultatif mais symbolique
Le résultat, en tant
que tel, n'aura finalement que peu d'importance. Deux pays, le Royaume-Uni et
la République tchèque, ont d'emblée refusé de signer. Par ailleurs, au sein même
de la zone euro, l'unanimité n'est pas requise. Il suffit que 12 pays le
ratifient. Les non-signataires n'y seront pas soumis et pourront toujours
choisir de l'adopter par la suite.
Mais cette
consultation revêt une importance symbolique. En cas de victoire du "non", elle
mettrait en lumière le ressentiment des peuples européens face à l'austérité. Un
refus irlandais pourrait également renforcer les opposants à la rigueur en
Grèce, en Italie et en Espagne.
La courte avance du "oui"
Pour le moment, le "oui" est donné gagnant dans les sondages, mais un référendum est toujours
risqué dans le pays puisque les électeurs ont déjà rejeté les traités de Nice
puis de Lisbonne en 2001 et 2008, des traités finalement adoptés après une
nouvelle consultation.
Le résultat pourrait
avoir des conséquences directes pour le pays. L'Irlande est déjà sous programme
d'aide internationale et risque d'avoir à nouveau besoin d'une ligne de crédit d'au
moins 12 milliards d'euros. En cas de rejet du texte par les électeurs, les
dirigeants ne seraient pas dans la meilleure des positions pour exiger des
concessions de la part des partenaires de la zone euro.
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