Ratko Mladic, l'homme du nettoyage ethnique en Bosnie
Il voulait devenir enseignant, il a fait une carrière militaire. Pas vraiment fulgurante, d'ailleurs : il faudra 20 ans à Ratko Mladic pour devenir (petit) général de brigade. C'est pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine que sa carrière s'accélère.
Le 5 avril 1992, la Bosnie-Herzégovine vote son indépendance par référendum. Le siège de Sarajevo commence le lendemain - le plus long de l'histoire récente. Il durera jusqu'au 29 févier 1996. Et fera 10.000 morts, des civils.
Ce siège est piloté par Ratko Mladic, qui devient entretemps chef d'état-major. Commandant de l'Armée serbe de Bosnie, il le restera jusqu'en novembre 1996, un an après les accords de paix de Dayton.
Son autre fait d'armes, c'est le génocide de Srebrenica, le 11 juillet 1995, considéré comme le pire massacre perpétré en Europe depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
_ Près de 8.000 musulmans sont tués froidement alors qu'ils tentent de quitter la ville. Des hommes et des enfants. Ce massacre lui vaut une accusation de génocide, le crime le plus grave du droit international.
Plus généralement, Mladic est considéré comme le principal artisan du "nettoyage ethnique" pendant la guerre de Bosnie, selon le Tribunal pénal international. D'où son surnom de "boucher des Balkans".
_ Le plan, élaboré par Karadzic et lui, visait, selon l'accusation, à "chasser les Croates et les Musulmans de Bosnie de ces régions afin d'en prendre le contrôle puis de les rattacher à une Grande Serbie".
Il est ainsi accusé d'avoir participé à la création de camps de concentration, où des milliers de civils croates et musulmans ont été détenus dans des conditions horribles et inhumaines.
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