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Procès Taton à Belgrade : 4 à 35 ans de prison pour les 14 inculpés

14 personnes comparaissaient pour le meurtre de Brice Taton, venu à Belgrade soutenir son équipe de football, le FC Toulouse, le 17 septembre 2009. Juste avant le match, le supporter avait été très violemment pris à partie. Il était mort 12 jours plus tard. Ses agresseurs ont été condamnés pour "meurtre aggravé" à des peines allant de 4 à 35 ans d'emprisonnement.
Article rédigé par franceinfo
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“Ils voulaient en découdre avec des supporters du FC Toulouse”. Et Brice Taton était l'un d'eux... Ainsi résumée par la procureure de la Haute Cour de Belgrade, l'affaire est simple. 14 personnes ont été condamnées à des peines allant de 4 à 35 ans d'emprisonnement. 12 pour "meurtre aggravé", et deux pour "violences".

Djordje Prelic, l'un des deux prévenus en cavale, a écopé de la peine la plus lourde, 35 ans, et l'autre fugitif, Dejan Puzigac, a été condamné à 32 ans de prison.
_ Ivan Grkovic et Ljubomir Markovic, qui figuraient ensuite dans le même
acte d'accusation, ont écopé pour leur part de 30 ans de prison.

C'était le 17 septembre 2009. Brice Taton venait d'arriver à Belgrade pour suivre la rencontre de son club, le FC Toulouse, face au Partizan Belgrade. Quelques heures avant la rencontre, alors qu'il est attablé à la terrasse d'un café, un groupe de serbes s'en prend à lui. Très violemment.
Car Brice Taton a été frappé “alors qu'il gisait à terre, ses mains piétinées alors qu'il demandait grâce et ils l'ont jeté, grièvement blessé” du haut d'une cage d'escalier proche, d'une hauteur de plusieurs mètres. C'est encore la procureure qui raconte.
Ses blessures sont telles qu'il décède 12 jours plus tard.

Lors de l'audience, les inculpés ont tous protesté de leur innocence - un seul a reconnu être sur les lieux, mais a expliqué qu'il avait frappé une autre personne... également blessée effectivement ce jour-là.
_ Le procès s'était ouvert en avril 2010, devant la Haute Cour de Belgrade, dans un climat très lourd de peur. Un des témoins a même interompu sa déposition, alors qu'il était pourtant protégé par une cabine aux vitres fumées, et que sa voix était déformée.

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