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Prisons saturées en Turquie : 38.000 prisonniers de droit commun libérés

Le ministre turc de la Justice a annoncé ce mercredi les libérations anticipées sous contrôle judiciaire de 38.000 personnes. Les suspects du putsch raté ne sont pas concernés. Une décision qui semble avoir été prise pour faire de la place dans des prisons saturées par les purges.
Article rédigé par Alexandre Billette
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (La prison de Sincan près d'Ankara en novembre 2012 © ADEM ALTAN / AFP)

Le ministre de la Justice a bien précisé qu'il ne s'agissait pas de condamnés liés au putsch du 15 juillet, ni des personnes inculpées pour "meurtres, actes de terrorisme, atteintes à la sécurité de l'Etat, violation de secrets d'Etat ou trafic de drogue". Il s'agit donc de prisonniers de droit commun condamnés avant le putsch. Et même si le ministre ne l'a pas précisé ouvertement, c'est de toute évidence pour désengorger les prisons, alors que 23.000 personnes sont toujours en détention depuis le début des arrestations massives de partisans de l'imam Fethullah Gülen.

Deux fois plus de détenus que prévu dans les cellules

Avant même le putsch, les prisons turques étaient remplies à 105% de leur capacité. Maintenant la situation est telle que des installations provisoires sont disposées dans les cours pour accueillir les nouveaux venus. Et certaines cellules accueillent deux fois plus de détenus que prévu. Ankara avait déjà prévu de construire de nouveaux centres de détention, une trentaine, mais c'est visiblement trop peu et surtout, trop tard. 

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