C’est en décembre 2013 que l’aventure Presseurop s’est interrompue. La Commission européenne, qui finançait le projet, ne souhaitait pas poursuivre l’expérience. Créé en 2009, le site revendiquait pourtant 600.000 visiteurs mensuels. Il permettait de découvrir les principaux articles de la presse européenne. Des articles traduits, ce qui ouvrait de nouveaux horizons vers les pays dont la langue est peu enseignée en France. On pense aux pays Baltes, à la Pologne... Mais la Commission européenne jugeait son coût – 2 millions et demie d’euros – trop élevé. Le journal La Croix évoquait, lui, des critères éditoriaux, la Commission aurait préféré une couverture plus institutionnelle. Debut juin 2014 c'est le réveil. Bienvenue à VOXeurop ! Même maquette, et surtout une base de milliers d’articles publiés sur Presseurop, dont les anciens opérateurs ont accepté l’accès. L’ambition de la nouvelle équipe est grande mais il y a un hic de taille, l’argent ! Pour l’heure, le site est réalisé par une équipe de journalistes et de traducteurs bénévoles, ce qui explique un rythme de publication encore irrégulier. Bien sûr, l’ambition est de constituer une rédaction permanente, et faute de subventions, les responsables du site en appellent aux généreux donateurs.Quant à la question du financement, Gian Paolo Accardo, le Directeur-rédacteur-secrétaire de VOXeurop, espère pouvoir trouver une formule début 2015. Une chose est sûre, il ne s'agit pas de «mettre tous les oeufs dans le même panier». En clair le site ne devra pas se contenter de subventions européennes. On voit ce qu'a donné l'ultra dépendance.