Présidentielle en Autriche : l'écologiste Van der Bellen l'emporte face au candidat d'extrême droite Hofer
Le résultat n'est, cette fois-ci, pas contesté.
Deuxième victoire, plus large cette fois-ci. L'écologiste Alexander Van der Bellen a remporté le "troisième tour" de l'élection présidentielle en Autriche, dimanche 4 septembre. Avec 53,3% des voix selon les projections de la télévision publique, il bat le candidat d'extrême droite Norbert Hofer, crédité de 46,7% des suffrages.
A 72 ans, Alexander Van der Bellen devient le premier ministre écologiste d'Autriche. L'ancien dirigeant des Verts autrichiens et ex doyen de la faculté d'économie de Vienne, s'est réjoui de la victoire d'une "Autriche pro-européenne".
Son rival reconnaît sa défaite
Son score marque une nette progression après les 50,3% des voix obtenus lors du scrutin initial du 22 mai. Le résultat avait été annulé en raison d'irrégularités procédurales, à la suite d'un recours du FPÖ devant la Cour constitutionnelle.
Cette fois-ci, le parti d'extrême droite a fait savoir qu'il ne contesterait pas les résultats. "Je suis infiniment triste que cela n'ait pas marché", s'est incliné Norbert Hofer, 45 ans. "Je félicite Alexander Van der Bellen pour son succès et appelle tous les Autrichiens à rester solidaires et à travailler ensemble".
"Un bon présage pour l'Europe"
Même si les fonctions du président de la République autrichien sont essentiellement protocolaires, une élection de Norbert Hofer aurait constitué pour la première fois l'arrivée d'un candidat d'extrême droite à la tête d'un Etat européen depuis la guerre.
Les réactions soulagées se sont enchaînées en Europe. Le président du parlement européen Martin Schulz a salué un "clair message pro-européen". Le chef de la diplomatie allemande Frank Walter Steinmeier a vu dans ce résultat un "bon présage pour l'Europe". François Hollande, lui, a estimé que "le peuple autrichien a fait le choix de l'Europe et de l'ouverture".
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