Près de 95% des citadins européens respirent un air trop pollué
Selon un rapport de l'Agence européenne pour l'Environnement, les particules fines réduisent notre espérance de vie de près de deux ans dans les villes.
ENVIRONNEMENT - L'Union européenne s'alarme de la qualité de l'air dans les villes du vieux continent. Selon un rapport, dont des éléments ont été révélés lundi 24 septembre 2012 par l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) et qui se base sur les critères de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), jusqu'à 95% des citadins européens respirent un air trop pollué, principalement par les particules fines.
L'espérance de vie réduite de deux ans
D'après les normes de qualité de l'air de l'Union européenne, moins strictes que celles de l'OMS, près d'un tiers des habitants des villes sont concernés. "En dépit de lois et d'un certain nombre de succès en matière de pollution de l'air, des populations en Europe respirent encore de l'air contenant des substances dangereuses", note l'AEE. "La pollution atmosphérique réduit notre espérance de vie de près de deux ans dans les villes et les régions les plus polluées", souligne sa directrice, Jacqueline McGlade. Le risque sanitaire le plus grave est lié à la concentration des particules fines, majoritairement émises par la circulation en milieu urbain mais aussi par le chauffage au bois, l'industrie et l'agriculture. Elles peuvent être à l'origine de pathologies cardiaques et respiratoires, ou encore du cancer du poumon.
Ces chiffres "soulignent l'urgence de réexaminer prochainement la législation en matière de qualité de l'air", note l'AEE, qui s'inquiète aussi des niveaux d'ozone ou de dioxyde d'azote. Les centres urbains et industriels d'Europe centrale et orientale, mais aussi de l'est de la France ou du nord de l'Italie, sont les plus mauvais élèves.
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