C'est le groupe français Vinci qui a emporté le marché de la gestion des aéroports portugais. Il a mis sur la table trois milliards d'euros pour devenir leur actionnaire unique durant cinquante ans. Un joli coup pour le Trésor portugais qui a ainsi dépassé son programme de privatisation fixé à cinq milliards et demi d'euros. Le Portugal est ainsi condamné à privatiser à tour de bras pour renflouer les caisses et réduire son déficit public. Il s'agit aussi et peut-être surtout d'obtenir la précieuse aide européenne: un prêt de 78 milliards d'euros.Un emprunt pour un autre en quelque sorte, et surtout un virage à 180 degrés pour les salariés de ces groupes, qui fait rugir les syndicats.