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Pour l'Union européenne, l'économie sociale et solidaire est une idée à creuser

C’est un secteur économique peu ou mal connu du grand public. Un secteur pourtant qui connaît peu la crise. Car il sait s’adapter, ne compte pas ses sous à tout bout de champ. Il s’agit de l’économie sociale et solidaire. 14 millions d’emplois, 6,5% des travailleurs de l’Union européenne. Voilà qui mérite de la part des institutions européennes un certain intérêt.
Article rédigé par Dominique Voegele
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'économie sociale et solidaire, une idée à creuser (EP-2012)

Et c’est désormais le cas. Si le Parlement européen, dès 2009, signait une résolution pour une meilleure reconnaissance du secteur, la Commission européenne, elle, en 2011, proposait de favoriser l’entreprenariat social, en clair de plus responsabiliser les entreprises. Une réflexion parallèle qui tenait plus à améliorer le contact entre les entreprises et la société, en favorisant la prise de conscience des devoirs sociaux et environnementaux de l’économie. Une réflexion en principe source de croissance. Il n’est pas certain que cela ait été une réussite complète…
 
Un nouveau texte du Parlement européen 
Le Parlement européen possède en son sein un intergroupe parlementaire consacré à l’économie sociale et solidaire. Les parlementaires de ce groupe effectuent un vrai travail de fond. Un nouveau rapport adopté en septembre 2015 propose de renforcer le statut juridique de l’ESS (économie sociale et solidaire) de faciliter l’accès de ce type d’entreprise aux marchés publics, bref de rendre cette économie encore plus compétitive. De fait, ce pan entier de l’économie européenne est bien plus varié, plus diversifié que ce que l’on peut imaginer. Les explications de la co-présidente de cet intergroupe, la Française Marie-Christine Vergiat.


J’écrivais au début de ma prose que le secteur était méconnu. Selon un sondage pour Les Echos, 26% des Français ne savent que peu de choses sur l’ESS, 27% n’en ont aucune idée ! Pourtant en France, cette économie est régie par une loi depuis juillet 2014. Et pour se rendre compte de la diversification de ce secteur, ce lien exempt de toute publicité. Un groupe français comme le groupe SOS compte en son sein, aussi bien des maisons d’accueils pour personne âgées qu’une halte garderie, ou un centre social et culturel. Le fondateur du groupe avait d’ailleurs été l’un des intervenants d’un débat organisé à Paris par le Parlement européen.

Reste qu’au niveau européen et malgré de nombreux efforts, et en raison d’histoires et de cultures différentes, le secteur demeure encore peu homogène. Explications de l’eurodéputé Guillaume Balas.


 
On aura compris que l’économie économique et sociale et ses contributeurs ne fonctionnent pas exactement comme le secteur libéral. Ce qui n’empêche pas, bien au contraire, le secteur d’innover en particulier sur le plan social.


 
Une économie qui fonctionne, qui innove et non une économie de pauvres pour les pauvres… Il se dit aussi que, moins focalisée sur le gain et les besoins de ses actionnaires, l’ESS aurait mieux résisté à la crise. Alors, l’ESS, vivier pour la croissance ? La réponse enthousiaste d’une spécialiste du Fonds social européen, l’eurodéputée Elisabeth Morin-Chartier.


 
Une gouvernance plus démocratique, une économie plus au service de l’humain que du portefeuille, et si l’utopie était compétitive ? Marie-Christine Vergiat y croit.

 
Tout au long du mois de novembre, l’économie sociale et solidaire sera mise en évidence. Il s’agit là de la 8e édition du mois de l’ESS. Manifestations, débat, visites, rencontres, 30 jours pour découvrir la richesse de cette économie qui ne demande qu’à s’épanouir et à être encore mieux reconnue et encouragée au niveau européen.

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