Pour faire face à la crise de la dette, les dirigeants de la zone euro ont été contraints d'accéler le pas
La risque de faire encore peser une pression plus forte sur les Etats lourdement endettés.
La présidence française du G7 et les autres pays membres sont restés muets dans la nuit de samedi à dimanche sur une conférence téléphonique des ministres des Finances pourtant annoncée par l'Italie.
Les ministres des Finances du G7 sont "en contact permanent mais rien n'est décidé sur une conférence téléphonique", s'est contenté de dire samedi le cabinet du ministre français des Finances, François Baroin.
Les Etats-Unis l'Allemagne, le Japon, la France, le Canada, l'Italie et la Grande-Bretagne pourraient envisager une action coordonnée, en faisant par exemple appel à leur banque centrale pour calmer les marchés financiers.
Une réunion du G7 irait dans le sens de la zone euro, qui souhaite une plus grande coordination de la crise de la dette. "Nous saluons cette idée", a-t-on d'ailleurs indiqué de source européenne.
Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn avait de son côté affirmé vendredi à Bruxelles qu'une coordination avec le G7 et le G20 était "capitale" pour résoudre la crise que traverse la zone euro.
Il avait également attribué une partie des tensions sur les marchés au débat récent sur le relèvement du plafond de la dette aux Etats-Unis.
Le président français Nicolas Sarkozy, dont le pays assure la présidence du tryptique G7/G8/G20, s'est entretenu samedi soir au téléphone pendant une trentaine de minutes avec le Premier ministre britannique David Cameron, selon l'Elysée.
MM. Sarkozy et Cameron "sont tous deux tombés d'accord sur l'importance d'oeuvrer ensemble, de surveiller de près la situation et de rester en contact dans les prochans jours", a déclaré à Londres un porte-parole de Downing Street. La discussion a selon lui porté sur "la zone euro et l'abaissement de la notation américaine".
Le ministre britannique des Finances George Osborne et la directrice générale du FMI Christine Lagarde se sont également entretenus samedi "de la situation économique internationale et de son suivi". Ils "ont également évoqué l'importance pour les pays de prendre des décisions pour construire la confiance", a indiqué un porte-parole du ministère britannique.
L'Italie annonce des mesures d'austérité
Silvio Berlusconi a annoncé vendredi soir l'accélération des mesures d'austérité "dans le but de parvenir à l'équilibre budgétaire" dès 2013, et non plus 2014. Une annonce propre à rassurer des marchés inquiets de ne pas voir appliquées les décisions prises par la zone euro lors de son sommet du 21 juillet.
François Baroin a indiqué, sur , que les marchés financiers ne doivent pas douter de la détermination des Européens à mettre en œuvre le nouveau plan de sauvetage de la Grèce.
Les dirigeants de la zone euro s'étaient mis d'accord sur un second plan d'aide à la Grèce et avaient pris des mesures afin d'empêcher une contagion de la crise, mais celles-ci doivent être approuvées par les Parlements nationaux, ce qui ne pourra se faire avant septembre. Une échéance jugée trop lointaine pour les marchés.
En une semaine, la Bourse de Francfort a chuté de 13%, celle de Londres de près de 10% et celle de Paris de près de 11%. A Wall Street, l'indice Dow Jones a chuté de 5,75%, signant sa pire semaine depuis mars 2009.
Sur le marché de la dette, la prime que doivent payer l'Italie et l'Espagne a atteint des records, renforçant les craintes d'une contagion de la crise, alors que les Etats-Unis ont vu leur note attribuée à la dette publique rabaissée de AAA à AA+ par l'agence Standard and Poor's.
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