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Piketty dénonce les "dangereux apprentis-sorciers" favorables au "Grexit"

L'économiste Thomas Piketty a rejeté l'idée d'une sortie de la Grèce de la zone euro. "Chacun doit y mettre du sien pour que la Grèce s'en sorte", a-t-il répété. Pour Thomas Piketty, il est important que les Grecs "puissent aussi investir dans leur avenir, dans la jeunesse".
Article rédigé par franceinfo
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  (Thomas Piketty en mai 2015, lors du festival international d'économie de Trento, Italie © MAXPPP)

La position de l'économiste Thomas Piketty est claire : il souhaite que la dette de la Grèce soit apurée. Invité sur France Info ce mardi, il a estimé qu'il fallait "de toute façon trouver un accord" et pour cela la Grèce doit "retrouver son niveau économique de 2008. Je pense que quand on a une économique dont le niveau d'activité à baisser de 25%, vouloir encore l'asphyxier n'est pas la bonne solution." 

"J'ai très peur que l'intransigeance, l'idéologie et le nationalisme, nous conduisent vers une catastrophe" (Thomas Piketty)

Thomas Piketty estime que "chacun doit y mettre du sien pour que la Grèce s'en sorte" et il écarte la possibilité d'une sortie d'un "Grexit". "Je pense que ceux qui pensent que l'on va stabiliser et discipliner la zone euro en expulsant un pays, sont de dangereux apprentis-sorciers, explique-t-il. Ce qu'Alain Juppé, Valéry Giscard d'Estaing et Nicolas Sarkozy est très dangereux." Pour l'économiste, l'Europe s'est construite dans les années 1950 sur l'effacement des dettes du "passé" , et "notamment la dette allemande". 

"On doit à tout prix éviter les erreurs du passé et se tourner vers l'avenir" Thomas Piketty au micro de Fabienne Sintès

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