Ouverture "maîtrisée" à la concurrence des paris sportifs en ligne

Le ministre du Budget, Eric Woerth, et le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, rencontreront à Bruxelles le commissaire au Marché intérieur, Charlie McCreevy, très critique sur le monopole du PMU et de la Française des Jeux (FDJ) sur les paris sportifs.

En 2006, le PMU a enregistré 400 millions d'euros pour les paris hippiques en ligne (5% de son CA de 8,1 milliards). La FDJ a relevé 10 millions pour les paris en ligne sur les rencontres sportives (0,1% de son CA de 9,5 mds).
Derrière ces chiffres plutôt modestes -puisque les deux opérateurs sont tenus de limiter le volume de leurs paris- se cache l'énorme potentiel du marché des paris en ligne.
Selon Graham Wood, consultant en jeux d'argent, ce marché a dépassé les 4 milliards d'euros en Europe en 2006.
Du côté des fréquentations des sites de jeu, qui illustrent pleinement l’essor du secteur, la FDJ enregistre à elle toute seule environ 10.000 parieurs en ligne. Par semaine. La première société européenne de jeux en ligne, Unibet, dont le siège est à Malte, enregistre elle chaque jour plus de 100.000 transactions…

La Commission avait déjà adressé en juin un "avis motivé" à la France. Elle lui demandant d'ouvrir son monopole pour se mettre en conformité avec la législation européenne. La Commission espère trouver rapidement une issue au problème.
_ De son côté, la France n’entend pas abandonner trop vite ses prérogatives en matière de "jeux."

Quant aux deux opérateurs français concernés, le PMU et la Française de Jeux, ils ne sont pas opposés à une ouverture. Mais sous certaines conditions.