News of the World: un ex-conseiller de Cameron arrêté
_ Le scandale qui mêle les médias, la politique et la police - Andy Coulson aurait autorisé la rétribution de policiers en échange d'informations - est né il y a plusieurs années à la suite de la découverte d’écoutes illégales par les journalistes de News of the World . Des personnalités du show-biz, de la politique, de la famille royale, mais aussi des victimes de faits divers ou des familles de soldats morts en Irak et en Afghanistan ont ainsi été espionnées. La liste de personnes écoutées compterait 4.000 noms.
La police a également arrêté tôt vendredi matin, Clive Goodman, ex-journaliste de News of the World, déjà condamné en 2007 à quatre mois de prison dans le scandale des écoutes téléphoniques. Cette fois, les policiers le soupçonnent d'être impliqué dans la rétribution de policiers-informateurs. Une perquisition était en cours cet après-midi dans les locaux du journal Daily Star, un tabloïd concurrent de News of the World, où travaille actuellement Clive Goodman. Une autre perquisition a également lieu au domicile de Andy Coulson.
Ce matin, avant l'annonce de l'arrestation de son ex-conseiller, David Cameron, le Premier ministre britannique avait défendu son embauche : “La décision de le nommer était la mienne et seulement la mienne, et j'en prends l'entière responsabilité ”. Andy Coulson avait démissionné de ce poste en janvier dernier.
Le Premier ministre a également annoncé la création d’une commission d’enquête parlementaire parallèlement à l’enquête de police. “Rien ne sera laissé au hasard” a-t-il affirmé. Cette commission répond à une demande pressante de l’opposition après un débat houleux mercredi au Parlement.
Jeudi, Ruppert Murdoch, le magnat de la presse australien propriétaire de l’hebdomadaire et proche des conservateurs au pouvoir a purement et simplement annoncé la mort subite de ce tabloïd qui tire à 2,8 millions d’exemplaires. Le dernier numéro paraîtra ce dimanche 10 juillet.
Mais pour Jean-Marie Charon, sociologue et spécialiste des médias, la décision de Ruppert Murdoch peut s'expliquer par des arguments d'ordre stratégique et économique. D'une part le magnat de la presse veut “rassurer ses actionnaires et les milieux financiers”, de l'autre il doit “assainir le climat autour de son groupe”.
Xavier Renauld avec les agences
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