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Vidéo "Je me sentais exister" : Après avoir fui la guerre, Emad raconte son arrivée en France

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Syrien, Emad a fui son pays en guerre. Après un voyage de trois ans, il est arrivé à Paris en 2015. Son premier jour en France, voilà comment il l'a vécu.
VIDEO. "Je me sentais exister" : Après avoir fui la guerre, Emad raconte son arrivée en France Syrien, Emad a fui son pays en guerre. Après un voyage de trois ans, il est arrivé à Paris en 2015. Son premier jour en France, voilà comment il l'a vécu. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Syrien, Emad a fui son pays en guerre. Après un voyage de trois ans, il est arrivé à Paris en 2015. Son premier jour en France, voilà comment il l'a vécu.

"Je n'arrive pas à comprendre comment j'ai été forcé de quitter mon pays." Emad est arrivé à Paris le 27 mai 2015, après avoir fui la Syrie en 2012 et fait 3 ans de voyage. "Je me sentais exister", se souvient Emad. Ce premier jour, il en garde un agréable souvenir. Après son arrivée à gare de l'Est, il s'est rendu dans un café dans lequel il a mangé sa "première assiette de fromage". Puis, accompagné de ses amis, le jeune Syrien a arpenté les rues de la capitale, notamment dans le quartier Babrès. Dans une petite rue, Emad est surpris par tous les étals de légumes, de viande, les odeurs des épices… "J’étais choqué de trouver des souks comme ça (…) Je n'avais pas cette image de Paris", confie-t-il.

La demande d’asile, un parcours du combattant

Un souvenir moins agréable : sa demande d'asile. "J'étais venu à 5 heures du matin, et il y a une énorme queue, genre 100, 150 personnes." Après trois heures d'attente et un échange peu accueillant avec un policier, Emad est reparti sans savoir ce qu'il devait faire. "On était traités comme des moutons", se souvient-t-il. Après cet épisode, Emad a commencé à se poser une multitude de questions : "Est-ce que ça vaut la peine d'être là ou pas ?"

Il a finalement dû attendre six mois pour obtenir son rendez-vous avec l'OFPRA, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides.

Aujourd'hui, Emad se dit intégré, a des amis français mais il n'oublie pas son pays d'origine, la Syrie ainsi que les affres de la guerre. "Il y a un moment, en fin de soirée, quand je suis sur mon lit, il y a un petit scénario qui passe très vite dans ma tête : la guerre, le voyage, ma famille, mes anciens amis et ma vie quand j'étais en Syrie."

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