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Quotas sur l'immigration économique : "Si ça se fait à l'échelle des territoires" et en "associant les syndicats", "ça peut être intéressant"

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Yannick Jadot, député européen EELV, était l'invité de franceinfo le 5 novembre.

"Si ça se fait à l'échelle des territoires" et en "associant les syndicats", "ça peut être intéressant", a réagi Yannick Jadot, eurodéputé EELV, mardi 5 novembre sur franceinfo, alors que le gouvernement souhaite faciliter l'immigration économique pour permettre aux secteurs en tension d'embaucher plus facilement des étrangers.

"Ce ne sont pas des quotas, en réalité", a jugé Yannick Jadot. "Souvent l'idée du quota, c'est une forme de fétichisme du chiffre. Et ce fétichisme du chiffre, nulle part il fonctionne. En revanche, avoir sur des secteurs en tension une perspective à la fois économique, sociale, d'intégration, qui serait transparente dans les débats publics, là ça peut être intéressant, il faut en discuter", a-t-il estimé.

"Sortir du fantasme que nous sommes envahis"

L'instauration d'une telle politique ne doit en revanche pas se faire "simplement à la demande des entreprises", mais en association avec "tous les acteurs qui permettent d'évaluer ce que seraient ces secteurs en tension", a ajouté Yannick Jadot. Elle doit par ailleurs "nous permettre de sortir du fantasme que nous sommes envahis" et que "notre société" a, au contraire, "besoin de migrants économiques". "Souvent, ces histoires de migration sont des histoires de succès, sont des histoires qui, selon toutes les études, créent de l'activité et de l'emploi dans notre pays", a souligné l'eurodéputé EELV.

Yannick Jadot s'est en revanche dit "abasourdi" par l'instauration d'un délai de carence de trois mois pour l'accès à l'aide médicale de base. "Le gouvernement va encore plus précariser, maltraiter les demandeurs d'asile (…) on va rajouter de la précarité, de la violence, des problèmes de santé, à des gens qui ne le méritent pas, qu'on devrait soutenir. Ce gouvernement tape sur les plus faibles", a-t-il accusé.

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