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"Ocean Viking" : un "refus d'entrée en France" prononcé contre les deux tiers des adultes rescapés

L'exécutif a annoncé que 123 migrants avaient fait "l'objet d'un refus d'entrée sur le territoire" parmi les 189 adultes placés en "zone d'attente".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des migrants sont accueillis dans un centre de la presqu'île de Giens (Var), le 11 novembre 2022, après avoir été secourus en Méditerranée par le navire humanitaire "Ocean Viking". (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Que vont devenir les migrants de l'Ocean Viking ? Les deux tiers des adultes, soit 123 migrants, ont fait "l'objet d'un refus d'entrée sur le territoire" français, a annoncé le ministère de l'Intérieur vendredi 18 novembre. Un avis favorable à une admission a été émis pour les 66 autres. En parallèle, la justice a toutefois prononcé la libération de 106 des 189 adultes placés en "zone d'attente" fermée.

Tous les majeurs accueillis sur la presqu'île de Giens (Var) ont été interrogés par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui a émis "123 avis défavorables", selon le gouvernement français. Le ministère de l'Intérieur a alors prononcé à leur encontre un refus d'admission en France. Cette décision peut être prise lorsqu'une demande d'asile à la frontière est rejetée en raison de son caractère manifestement infondé, rappelle le site Service-public.fr.

Déjà des dizaines de départs de la zone d'attente

En parallèle, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a prononcé la remise en liberté d'au moins 106 passagers du navire humanitaire, faute de traitement de leur situation dans les temps. "Ceux dont le juge judiciaire a décidé la libération sont orientés vers les dispositifs de l'asile", a commenté le ministère de l'Intérieur, au même titre que "tous ceux avec avis favorable" à une admission sur le territoire. Toutes ces personnes "vont pouvoir être relocalisées" vers les onze pays européens qui s'étaient portés volontaires pour les accueillir.

Une soixantaine de rescapés avaient déjà quitté la zone d'attente, jeudi soir, selon Le Monde, citant des associations sur place. Ils ont été orientés vers des centres d'accueil des Bouches-du-Rhône pour y déposer une demande d'asile. "Plus d'une dizaine d'autres migrants, jugés non éligibles par l'Ofpra mais dont la justice a demandé la libération, auraient également été conduits vers ces centres et peuvent désormais entamer une procédure de demande d'asile", avance le quotidien.

En début de semaine, au moment où toutes les auditions par l'Ofpra n'étaient pas encore terminées, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait affirmé qu'au moins 44 personnes qui avaient reçu un avis défavorable seraient "évidemment reconduites dès que leur état de santé le permettra".

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