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Migrants : un marin pêcheur français, soupçonné d'être un passeur, arrêté à Dunkerque

Selon les enquêteurs, il effectuait "depuis plusieurs mois" des allers-retours à bord d'un Zodiac dans lequel pouvaient embarquer plus d'une dizaine de migrants pour des voyages facturés "entre 10 000 et 12 000 euros".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le port de Dunkerque (Nord), où un marin pêcheur, soupçonné de faire partie d'un réseau de passeurs de migrants, a été arrêté lundi 2 novembre 2015. (MAXPPP)

Un marin pêcheur français soupçonné d'organiser des passages illégaux de migrants vers l'Angleterre a été arrêté lundi 2 novembre, avec cinq autres complices, par la Police aux frontières près de Dunkerque (Nord). Agé d'une vingtaine d'années, il est soupçonné de faire partie d'un vaste réseau organisant des traversées de la Manche pour des migrants. Mercredi, les six individus étaient placés en garde à vue dans l'attente d'une possible mise en examen d'ici à vendredi, a indiqué la Juridiction interrégionale spécialisée de Lille, confirmant une information d'Europe 1.

Comme le relaie France 3 Nord-Pas-de-Calais, selon les enquêteurs, le marin pêcheur effectuait "depuis plusieurs mois" des allers-retours à bord d'un bateau de type Zodiac dans lequel pouvaient embarquer plus d'une dizaine de migrants pour des "passages de type garanti" facturés "entre 10 000 et 12 000 euros"

"De fortes sommes d'argent" saisies

Embarqués de nuit sur une plage discrète proche de Dunkerque, les migrants étaient ensuite déposés sur une plage anglaise, après la traversée périlleuse de près de 90 kilomètres à bord de l'embarcation gonflable. Le marin pêcheur a été appréhendé lundi avec deux ressortissants vietnamiens et trois Albanais. De "fortes sommes d'argent" ont été saisis.

"C'est la première fois que nous avons affaire à ce type d'affaire avec un individu, qui plus est français, qui organise de telles traversées", a déclaré la source de la Juridiction interrégionale spécialisée, citée par l'AFP. Après avoir refusé de commenter directement cette arrestation, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a expliqué sur Europe 1 que "200 filières ont été démantelées, représentant 3 000 individus". Il a précisé que, "dans le Calaisis, c'est une trentaine de filières, qui représentent 700 individus".

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