Le parvis de l'hôtel de ville de Paris évacué, 560 migrants mis à l'abri dans des gymnases
La mairie de Paris a mobilisé deux gymnases pour ces mises à l'abri, a précisé un adjoint.
Les 560 migrants sans-abri qui s'étaient installés devant l'hôtel de ville de Paris ont été mis à l'abri et la place évacuée vendredi 25 juin dans la soirée. Ces personnes avaient investi jeudi soir le parvis de la mairie, sur lequel ils avaient déployé 250 tentes pour réclamer un hébergement d'urgence. "La mise à l'abri de ces personnes est une excellente nouvelle mais il est bien triste de devoir effectuer ce type d'opérations pour obtenir des hébergements, alors même que nous alertions depuis des semaines sur la situation des familles à la rue", a réagi auprès de l'AFP Kerill Theurillat, responsable parisien d'Utopia56, l'association à l'initiative de ce campement. Il a évoqué un "problème de volonté politique au niveau de l'accueil".
"Toutes [les personnes qui occupaient le parvis] auront un toit sur la tête ce soir", a réagi pour sa part Ian Brossat, adjoint PCF à la maire de Paris en charge de l'accueil des réfugiés, dans un tweet accompagné de photos sur lesquelles on aperçoit des migrants monter dans des bus, entourés d'un léger dispositif policier. La mairie de Paris, qui a mobilisé deux gymnases pour ces mises à l'abri, "assume ses responsabilités et va au-delà de ses compétences", a-t-il poursuivi.
Les 560 personnes qui occupaient le parvis de l'Hôtel de Ville rejoignent leurs solutions d'hébergement.
— Ian Brossat (@IanBrossat) June 25, 2021
Toutes auront un toit sur la tête ce soir.
Nous avons mobilisé 2 gymnases.
Une fois de plus, la Ville assume ses responsabilités et va au-delà de ses compétences. pic.twitter.com/GGmoiGF9c1
La préfecture de la région Ile-de-France, en charge de l'hébergement d'urgence de ces populations, n'a pas donné suite aux sollicitations de l'AFP. "Nous souhaitons travailler avec l'Etat à des solutions pérennes, à commencer par les réquisitions des bâtiments vacants, a insisté Ian Brossat, en écho aux demandes des migrants qui occupaient le parvis de l'hôtel de ville. Personne ne peut accepter que des immeubles restent vides quand des gens dorment dehors."
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