Intégration des étrangers : Edouard Philippe annonce le doublement des heures de cours de français
"La qualité de notre politique d'intégration est au cœur de l'équilibre général de notre politique d'immigration et d'asile", a affirmé le Premier ministre.
Le Premier ministre a annoncé, mardi 5 juin, que le nombre d'heures de français proposées aux étrangers s'installant légalement en France serait doublé dans le cadre d'une réforme de la politique d'intégration qui jusque-là "manque d'ambition". Le volume des cours passera respectivement, suivant les cas, de 50, 100, et 200 heures à 100, 200 et 400.
Souvent jugée indigeste, la formation civique dispensée aux étrangers venant s'installer durablement en France, y compris les réfugiés, sera réformée et étalée sur "24 heures" au lieu de 12 actuellement. Garde d'enfants pour les jeunes parents pendant les cours de langue, accès au "Pass culture" pour les jeunes... Le Premier ministre a rappelé que donner les moyens de l'intégration est un enjeu "de cohésion sociale et nationale".
Un accueil "digne de notre République"
Alors que l'insertion sur le marché du travail est l'un des points noirs de l'intégration des étrangers en France, des dispositifs tels que le programme Hope (Hébergement, orientation, parcours vers l'emploi), qui propose formation linguistique et apprentissage professionnel dans des secteurs en tension, seront développés. "La qualité de notre politique d'intégration est au cœur de l'équilibre général de notre politique d'immigration et d'asile", a affirmé le Premier ministre, en appelant à une politique "digne de notre République pour tous ceux à qui nous donnons le droit de séjourner en France".
Le Premier ministre n'a pas chiffré le coût des mesures annoncées, inspirées du rapport remis en février par le député de La République en marche Aurélien Taché. Ce dernier avait évalué à 607 millions d'euros le coût de ses 72 ambitieuses propositions.
Ces mesures s'ajoutent à la loi asile-immigration, adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale fin avril. Cette loi avait été très critiquée par la gauche, certains élus de la majorité, ainsi que des associations de défenseurs des droits de l'homme.
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