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Info franceinfo Avant les Jeux olympiques, 1 600 migrants ont été évacués de Paris vers d'autres régions, via un dispositif spécial lancé il y a six mois

"Le but, c'est de sortir de Paris un maximum de personnes considérées comme indésirables par l'État", proteste Médecins du monde.
Article rédigé par franceinfo
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Un camp de migrants installé dans le 18e arrondissement de Paris, en décembre 2022. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS)

Depuis le lancement des "sas d'accueil temporaires régionaux", il y a six mois, 1 600 migrants ont été évacués de Paris pour être amenés dans ces "sas", a indiqué le ministère du Logement en exclusivité à franceinfo, jeudi 14 septembre. "L'objectif, c'est qu'ils puissent construire une vie à Bordeaux ou à Marseille, là où ils ont été envoyés", explique Georges Bos, directeur du pôle "migrants et réfugiés" à la Délégation interministérielle à l'hébergement et au logement. "Enfin ils peuvent déposer un dossier, enfin ils sont hébergés", justifie-t-il encore, alors que dans la capitale, "ils étaient dans la rue".

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"Nous, on est convaincus que ce dispositif a été créé pour les Jeux olympiques", rétorque Pierre Alauzy, coordinateur chez Médecins du monde. "Le but, c'est de sortir de Paris un maximum de personnes considérées comme indésirables par l'État, et de les envoyer en région", ajoute-t-il. Pour lui, "ça ne vaut pas beaucoup mieux que détruire des favelas au Brésil avant les Jeux olympiques là-bas", en 2016.

En tout, il y a dix "sas d'accueil temporaires régionaux" en France, dans dix régions différentes. L'Île-de-France, les Hauts-de-France et la Corse ne sont pas concernées par le dispositif. Les migrants restent au maximum trois semaines dans ces "sas". À l'issue de cette période, 20% d'entre eux partent sans que l'on sache ce qu'ils deviennent, indique le ministère du Logement à franceinfo, et 53% d'entre eux sont redirigés vers des centres d'hébergement d'urgence, dans des villes où ils sont déjà saturés.

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