Grande-Synthe : le préfet met le maire en demeure de sécuriser le camp tout juste ouvert
C'est le premier du genre en France. Un camp de migrants aux normes internationales, avec des bungalows chauffés
C'est le premier du genre en France. Un camp de migrants aux normes internationales, avec des bungalows chauffés, a ouvert ses portes lundi 7 mars à Grande-Synthe (Nord). Toutefois, une mise en demeure de la préfecture sur sa sécurité pourrait suspendre le processus.
"Inquiet des dangers relevés par la commission communale de sécurité", le préfet Jean-François Cordet a "mis en demeure le maire de Grande-Synthe de rapporter sans délai l'arrêté municipal" de lundi qui autorise, "malgré l'avis défavorable de ladite commission", l'ouverture de ce camp.
"La sécurité des personnes est en jeu"
Le maire (EELV) de Grande-Synthe, Damien Carême, est passé outre l'avis consultatif des représentants de la police et des pompiers venus sur place lundi. Il a validé les dispositions de sécurité, mais le préfet ne l'entend pas de cette oreille. Il enjoint Damien Carême de "prendre sans délai les mesures compensatoires visant à assurer la sécurité des occupants, tout particulièrement durant les nuits".
"Il s'agit de limiter les risques d'incendie, d'alerter les occupants lorsqu'un sinistre se déclare, de favoriser leur évacuation, d'alerter les services de secours et de faciliter leur intervention. La sécurité des personnes est en jeu et on ne peut méconnaître les règles l'assurant, quels que soient les motifs humanitaires", explique la préfecture.
Plusieurs cars de migrants, transportant quelque 400 personnes selon la mairie, sont arrivés dans la journée dans ce nouveau camp, en provenance du camp illégal de Basroch, distant de 1,5 km. Dans ce dernier, vivaient jusqu'à présent 1 050 migrants dans des condition particulièrement insalubres.
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