Crise migratoire : quelles sanctions de l'Union européenne contre la Biélorussie ?
Bruxelles envisage de prendre de nouvelles sanctions contre la Biélorussie, alors que la crise migratoire à la frontière avec la Pologne s’enlise. Lundi 15 novembre, 3 000 à 4 000 migrants sont toujours bloqués, dans l’attente de pouvoir entrer en Europe.
Dimanche 14 novembre, la Pologne a arrêté et renvoyé 50 migrants de l’autre côté de la frontière avec la Biélorussie. En pleine crise migratoire, le pays redoute une tentative de passage forcé de plus grande envergure. Bruxelles doit décider de nouvelles sanctions contre la Biélorussie, lundi 15 novembre, mais pour certains experts, difficile de croire qu’elles pourront changer la donne. "L’idée derrière serait éventuellement d’avoir une transformation, une modification de la politique biélorusse. Or, il faut savoir qu’Alexandre Loukachenko est président de la Biélorussie depuis 1994 et que sa politique n’a jamais changé, que le régime ait été sous sanctions, ou que ces sanctions aient été levées", rappelle Alexandra Goujon, spécialiste de la Biélorussie.
Une réponse de l’UE qui doit être "double"
Les sanctions décidées lundi devraient principalement cibler des dirigeants de compagnie aérienne et des agences de voyages impliquées dans le trafic de migrants. Cependant, l’Union européenne n’est pas seulement attendue sur les sanctions. "La réponse doit être double, pas seulement économique, elle doit aussi porter secours à ces réfugiés qui sont ballottés à la frontière", estime William Leday, enseignant à Sciences Po Paris sur les relations internationales. Depuis le début de la crise, au moins dix migrants sont morts, selon les organisations humanitaires.
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