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Crise migratoire en Biélorussie : un premier vol de rapatriement est arrivé à Erbil, au Kurdistan d'Irak

Sur la base du volontariat, plus de 400 personnes se trouvaient à bord de ce Boeing 747 de la compagnie nationale Iraqi Airways.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des migrants de retour de Biélorussie arrivent à l'aéroport d'Erbil, au Kurdistan irakien, le 18 novembre 2011. (HAWKAR YASEEN M AMIN MOHAMMED AM / ANADOLU AGENCY / AFP)

Un avion irakien parti de Minsk (Biélorussie) avec à son bord des migrants a atterri à l'aéroport d'Erbil, au Kurdistan d'Irak, jeudi 18 novembre. Au total, 431 personnes se trouvaient à bord du Boeing 747 de la compagnie nationale Iraqi Airways, selon le porte-parole du gouvernement de la région autonome du Kurdistan irakien, Jotiar Adel. L'immense majorité des passagers est descendue à Erbil de l'appareil, qui devait redécoller dans la soirée pour Bagdad. 

Ce rapatriement était le premier depuis le début de la crise migratoire à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne. Il s'est déroulé "sur la base du volontariat", selon le gouvernement de Bagdad. Les Kurdes d'Irak rentrés jeudi faisaient partie d'un groupe de plusieurs milliers de migrants, originaires principalement du Moyen-Orient, qui étaient bloqués depuis des jours le long de la frontière polonaise, dans l'espoir de gagner l'UE.

Parmi les passagers se trouvaient de nombreux enfants et femmes. A leur descente d'avion, certains se cachaient le visage afin de ne pas apparaître sur les images retransmises en direct par les télévisions locales. Beaucoup d'entre eux portaient leurs biens personnels dans des sacs à dos ou des sacs plastique.

"La situation était difficile, mais ici c'est pire"

"J'ai dépensé plus de 4 000 dollars pour arriver en Biélorussie", a déploré un habitant d'Erbil, sous couvert d'anonymat. Là-bas, "la situation était très difficile, on a dû se nourrir d'herbes et de feuilles d'arbres et il faisait froid". Il explique que "les passeurs font traverser les migrants en leur faisant payer entre 6 000 et 7 000 dollars", mais qu'il est "difficile de passer pour ceux qui ont des familles". Un habitant de la région de Sinjar, dans le nord de l'Irak, raconte de son côté que si "la situation là-bas était difficile, ici c'est pire. Ce sont des conditions difficiles [en Irak] qui nous ont poussés à émigrer."

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Selon la présidence de la Biélorussie, "environ 7 000" migrants se trouvent actuellement dans ce pays, dont plus de 2 000 à la frontière avec la Pologne. L'Occident accuse Minsk d'avoir orchestré depuis l'été cet afflux de migrants, en riposte à des sanctions occidentales prises contre le régime d'Alexandre Loukachenko après la répression en 2020 d'un mouvement d'opposition.

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