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Calais doit être "une zone de tolérance zéro migrant" selon un député LR

Le député Les Républicains du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont, a estimé vendredi sur franceinfo qu'il fallait "envoyer de force" les migrants vers les centres d'accueil et d'examen de situation.

Article rédigé par franceinfo
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Le député Les Républicains du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont, à l'Assemblée nationale à Paris, le 25 octobre 2017. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le député Les Républicains du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont, a déclaré vendredi 2 février sur franceinfo qu'il fallait "faire de Calais et du Calaisis une zone de tolérance zéro migrant."  Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a dénoncé une "situation extrêmement grave" à Calais au lendemain de rixes entre migrants qui ont fait 22 blessés dont cinq par balles. Le ministre a annoncé l'arrivée de deux compagnies de CRS en renfort. Il a confirmé que l'Etat distribuerait les repas aux migrants à la place des associations.

franceinfo : Que pensez-vous des mesures annoncées par le ministre de l'Intérieur ?

Pierre-Henri Dumont : Déjà, je remercie le ministre de l'Intérieur de s'être déplacé en urgence. Cela prouve que la situation à Calais n'est pas réglée, et surtout que les faits qui se sont déroulés (les rixes entre migrants) sont extrêmement graves et méritent une très grande considération de l'Etat. Les annonces faites se résument en réalité en une seule réelle annonce, c'est-à-dire l'envoi de deux compagnies de CRS supplémentaires. La distribution des repas reprise en main par l'Etat était déjà annoncée par le président lors de sa visite il y a deux semaines. La réalité, c'est que ce cycle de rixes entre migrants, de présence de plus en plus importante de migrants, qui n'a comme seule réponse que l'envoi de compagnies de CRS ou de gendarmerie mobile, ça ne peut plus durer. C'est déjà ce qu'on a vécu depuis vingt ans. Il faut arriver à considérer que les migrants qui sont présents aujourd'hui à Calais ont décidé de se mettre eux-mêmes dans l'illégalité, de ne pas demander l'aide de la France, qui offre l'aide dans les centres d'accueil et d'examen de situation. Il faut faire de Calais et du Calaisis une zone de tolérance zéro migrant. Considérant qu'il est nécessaire de les protéger des rixes entre bandes et réseaux de passeurs, et puis les inciter à déposer leur demande d'asile en France. Il faut envoyer de force les migrants vers les centres d'accueil et d'examen de situation.

Les associations accusent les forces de l'ordre d'enlever les sacs de couchage des migrants régulièrement. Qu'en pensez-vous ?

Il est évident qu'il faut tout faire pour éviter la constitution d'un point de fixation sur le territoire du Calaisis. Des dispositifs et des structures existent. Elles s'appellent des centres d'accueil et d'examen de situation, où ils peuvent être logés, nourris, mis à l'abri, avec des douches, avec le minimum pour vivre digne de la cinquième puissance mondiale.

Gérard Collomb a mis en cause certaines associations, vous aussi ?

Certaines associations sont dans un but désintéressé, d'autres non. Elles font très clairement du business sur le dos des migrants. Prenez certaines associations britanniques qui viennent, elles font des cagnottes sur internet, avec du cash qui circule, sans traçabilité. Il y a des associations qui distribuent des repas, parce qu'il y a une vraie carence de l'Etat. Il faut que l'Etat reprenne la main dessus et qu'il distribue les repas.

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