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Avec 629 migrants à bord, "l'Aquarius ne va pas pouvoir tenir plus de 24-36 heures", selon SOS Méditerranée

Antoine Laurent, responsable des opérations maritimes pour SOS Méditerranée, a expliqué, lundi sur franceinfo, que l'ONG doit aussi faire avec "une équipe médicale qui est assez réduite et les opérations effectuées samedi soir ont été assez délicates".

Article rédigé par franceinfo
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Des migrants sur le bateau Aquarius, en mer Méditerranée, le 10 juin 2018. (KARPOV / SOS MEDITERRANEE)

SOS Méditerranée tire la sonnette d'alarme. Après avoir accueilli 629 migrants sur son bateau Aquarius, à la suite d'une opération de récupération des migrants dans la nuit de samedi 9 et dimanche 11 juin, l'ONG s'est vue refuser d'accoster en Italie et à Malte. Antoine Laurent, responsable des opérations maritimes pour SOS Méditerranée, a affirmé lundi 11 juin sur franceinfo que l'Aquarius "ne va pas pouvoir tenir plus de 24-36 heures". Actuellement, le bateau se trouve entre la Sicile et l'île de Malte.

Selon Antoine Laurent, "629 personnes, c'est un chiffre assez important pour un navire comme Aquarius qui ne fait que 80 mètres". SOS Méditerranée doit aussi faire avec "une équipe médicale qui est assez réduite et les opérations effectuées samedi soir ont été assez délicates". Des personnes "sont tombées dans l'eau, ont bu la tasse et ont été brûlées par le fioul. On n'a pas de cas médicaux graves, mais ça pourrait assez vite empirer", redoute le responsable des opérations maritimes.

C'est à Rome de trouver une solution.

Antoine Laurent

à franceinfo

"Malte aurait pu ouvrir ses portes, mais on connaît toutes les limites de Malte sur l'accueil des migrants puisque c'est une toute petite île. Malte n'a aucune obligation légale à prendre ces personnes", explique Antoine Laurnet. Ce dernier n'est pas non plus étonné par le refus de l'Italie. "On savait que c'était un scénario qui pouvait être envisagé depuis l'élection du gouvernement italien", qui est né d'une coalition entre l'extrême droite et le mouvement populiste Cinq étoiles après les élections législatives.

L'Aquarius "attend des instructions" de l'Italie, poursuit Antoine Laurent. "On a espoir que ça se règle le plus vite possible, de toute manière c'est une obligation de l'Italie de trouver une solution rapidement", affirme-t-il. En attendant, on "est sur le qui-vive" et "on fait attention de ne pas faire de faux pas parce que c'est ce que l'Italie attend de nous. On est sur le pont", a-t-il conclu.

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