Au centre d’accueil des migrants : "On parle de mon histoire, on parle de leur histoire"
Le 12 septembre, Brut a rencontré Farha, une jeune soudanaise de 18 ans. Scolarisée au sein du centre d'hébergement pour migrants, à Ivry-sur-Seine, l'adolescente s'est confiée sur son passé et ses rêves d'avenir.
Sur les 400 habitants du centre d’accueil pour migrants d’Ivry-sur-Seine, 60sont élèves dans une école ouverte l’année dernière par le rectorat de Paris en partenariat avec celui de Créteil, Emmaüs Solidarité et la Ville de Paris. Parmi les élèves, Farha, 18 ans, arrivée récemment du Soudan.
La France, terre d’accueil
La jeune fille évoque son long périple avec optimisme. La voix enjouée, elle déclare, sobrement : "Être arrivée jusqu’ici, je n’y crois toujours pas, vraiment." "Quand j’étais dans mon pays, je rêvais de la France", dit-elle pleine d’espoir.
Sur sa volonté d’intégration, elle privilégié l’apprentissage du français pour "pouvoir parler avec les gens d’ici, avoir des conversations."
Celle qui veut "devenir médecin" évoque son arrivée au centre d’accueil des migrants d’Ivry-sur-Seine : "J’ai plein d’amis ici, des filles, des garçons… On parle de mon histoire, de leur histoire."
Le Soudan, pays natal
"Au Soudan, c’est la guerre partout dans le pays, ils tuent des gens", explique Farha, l’air dépité. "C’est très difficile d’y vivre."
Elle nourrit de nouveaux espoirs dans sa nouvelle terre d'accueil : "On espère que cette vie changera de celle qu’on avait avant."
En évoquant son rapport à son pays natal, l’émotion s’empare de la jeune fille. La gorge nouée, elle déclare : "Mon pays me manque mais je ne peux pas rentrer. C’est juste un souvenir dans ma tête. C’est tout."
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