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"Améliorez-vous, monsieur Macron !" : Le Clézio dénonce les mauvais traitements infligés aux migrants en France

Dans une interview au "JDD", le prix Nobel de littérature 2008 appelle le président de la République à tenir "davantage" compte des défavorisés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Marie Gustave Le Clezio, le 14 juillet 2016 à Lima (Pérou).  (ERNESTO BENAVIDES / AFP)

Le prix Nobel de littérature Jean-Marie Gustave Le Clézio se dit, dimanche 1er avril dans le JDD, "scandalisé" par les mauvais traitements infligés en France aux migrants. L'écrivain appelle le président Emmanuel Macron à tenir "davantage" compte des défavorisés.

"Je reste scandalisé par la manière dont sont appliquées les directives du ministre de l'Intérieur" Gérard Collomb, déclare-t-il. "Il préconise de la fermeté mais, sur le terrain, on est au-delà de la fermeté. (...) On continue à infliger de mauvais traitements à des gens sans défense." "Fermer ou ouvrir les frontières reste une question, mais une fois que les gens sont en France, il est inacceptable de mal les traiter", ajoute-t-il.

"Un déni d'impunité insupportable"

"Je suis reconnaissant à Emmanuel Macron de nous avoir débarrassés, à la présidentielle, de Marine Le Pen, mais il devrait davantage tenir compte des défavorisés, ajoute-t-il. Améliorez-vous, monsieur Macron !"

Le prix Nobel de Littérature avait dénoncé, en janvier, dans une tribune publiée par L'Obs "le tri" fait entre les migrants qui fuient leur pays pour des raisons politiques et ceux qui fuient la misère, y voyant "un déni d'humanité insupportable". Une politique migratoire également dénoncée par d'autres intellectuels et des associations. Emmanuel Macron avait alors déclaré qu'il fallait "se garder des faux bons sentiments".

"J'ai l'habitude d'être renvoyé à la naïveté car je suis traité de naïf depuis l'enfance", explique-t-il. "Je ne suis pas naïf. Je vois simplement les choses différemment. Je préfère les artistes aux politiques. Mais je ne fuis pas la polémique et je tiens bon. Mon passé familial, mes origines bretonnes et mauriciennes, m'incitent à privilégier le partage. Donc, s'il le faut, je réécrirai une tribune contre les mauvais traitements infligés aux migrants", prévient l'écrivain.

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