Le message que les ministres de l'Intérieur de l'UE, réunis mardi 31 août à Bruxelles, a voulu faire passer est : pas question de créer un afflux massif de migrants. "Il faut agir rapidement. N'attendons pas que les réfugiés soient à nos frontières", a déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures. Un discours très ferme pour ne pas recréer les mêmes conditions qu'en 2015, quand des millions de Syriens avaient fui leur pays pour venir en Europe. Cette fois, l'UE considère que ce sont aux pays voisins de l'Afghanistan de s'occuper en priorité des réfugiés. En échange, Bruxelles promet des aides financières pour ces pays.Pas d'objectif chiffré d'accueilEn parallèle, les ministres de l'Intérieur veulent lutter contre l'immigration irrégulière en renforçant les contrôles aux frontières. Le texte prévoit aussi d'accueillir les réfugiés les plus menacés, mais les dirigeants européens se refusent à donner des objectifs chiffrés. "Les chiffres créent un appel d'air et nous n'en voulons pas", a affirmé le ministre allemand de l'Intérieur, là aussi un message très clair et très ferme.