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Menace chinoise sur le vin : Paris juge cette réaction "condamnable"

Au lendemain de l'annonce par la Commission européenne de premières mesures de taxation des panneaux solaires fabriqués en Chine, Pékin a riposté avec l'ouverture d'une "procédure d'enquête anti-dumping et anti-subventions sur les vins de l'UE." Une décision condamnée par Paris. François Hollande demande une "réunion" des 27. Et en attendant, les producteurs français s'inquiètent.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

 "On sera aux côtés de nos producteurs pour les aider, ce qui
veut dire que le gouvernement va prendre des contacts très vite
avec la Commission européenne qui est chargée de défendre nos
intérêts et les autres pays européens producteurs de vins
" affirme un porte-parole du ministère du Commerce extérieur.

Une "solidarité des 27" demandée par François Hollande

Au cours du Conseil des ministres, le président de la République a souhaité "que l'on engage une démarche au niveau de la Commission européenne pour qu'une réunion se tienne et que l'on ressorte une solidarité de point de vue de la part des 27" a indiqué la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem.

Mais cela s'annonce compliqué. Car si Paris était favorable à la taxation des panneaux solaires fabriqués en Chine, ce n'était pas le cas de Berlin. Le ministre allemand de l'Economie, Philipp Rösler, a ainsi qualifié ce mercredi la décision de Bruxelles de "grave erreur" . Et elle a estimé qu'il fallait "empêcher dans tous les cas une guerre commerciale, qui s'étendrait à bien davantage de secteurs que le seul secteur du photovoltaïque".

La France, premier exportateur européen vers la Chine

Le nouveau secteur évoqué par Berlin,  c'est donc le vin avec l'enquête ouverte par la Chine. C'est l'un des produits le plus exporté par la France. Sur le milliard d'euros annuel d'exportations de vins européens vers la Chine, la moitié environ vient de France.

Ce qui explique la colère de  Michel Yssali, président de l'association générale de production viticole. Une colère qui n'est pas dirigée contre Pékin, mais contre la réaction "disproportionnée " de Bruxelles qui "n'a pas analysé les conséquences " de cette taxation".

 

 

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