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Vidéo A la tribune de l'Assemblée, Jean-Luc Mélenchon critique la livraison d'armes à l'Ukraine

Le leader Insoumis a été pris à partie par le patron des députés LR, Damien Abad, qui a dénoncé "certains candidats à l'élection présidentielle (qui nourrissent) une sorte de fascination à l'égard de régimes autoritaires".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le candidat à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon, le 1er mars 2022 à l'Assemblée nationale. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Méfions-nous des solutions improvisées." Le candidat de La France insoumise à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, a dit regretter mardi 1er mars à l'Assemblée nationale la décision de l'Union européenne de fournir des armes à l'Ukraine, envahie par la Russie. Une position qui a valu à l'ancien ministre les huées d'une partie des députés.

"Les moyens que nous employons ne doivent jamais se retourner contre nous. Pourtant, je regrette que l'Union européenne ait décidé de 'fournir des armements nécessaires à une guerre', selon les termes du commissaire Josep Borrell", en référence au chef de la diplomatie européenne, a déclaré Jean-Luc Mélenchon devant les députés réunis en session spéciale pour débattre de la guerre en Ukraine.

"Cette décision ferait de nous des cobelligérants. Un engrenage s'enclenche, avec quelle légitimité ? Quand notre parlement l'a-t-il décidé ?", a-t-il demandé sous les huées de parlementaires.

"Le peuple russe n'est pas notre ennemi"

Le candidat à l'élection présidentielle s'est également inquiété de la décision d'exclure la Russie du système de transaction financière Swift, provoquant là encore des remous dans l'hémicycle. "Le peuple russe n'est pas notre ennemi, ne le confondons pas avec le régime nationaliste" de Vladimir Poutine, a-t-il dit.

"Quelles que soient les causes de l'invasion de l'Ukraine, rien ne peut l'excuser, ni la relativiser", a affirmé Jean-Luc Mélenchon en plaidant pour la "neutralité" de l'Ukraine et une solution diplomatique négociée sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Le leader Insoumis a ensuite été pris à partie par le patron des députés LR, Damien Abad, qui a dénoncé "certains candidats à l'élection présidentielle (qui nourrissent) une sorte de fascination à l'égard de régimes autoritaires".

"Oui, j'accuse M. Zemmour, Mme Le Pen et M. Mélenchon d'avoir entretenu une fascination malsaine pour le modèle de Poutine (...) je les accuse de compromissions qui jettent un discrédit irréversible sur leur capacité à diriger le pays", a-t-il fustigé.

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