"On s’habitue assez rapidement à l’obscurité et on finit par voir dans le noir, comme des chats", explique Konstantin, chanteur lyrique à l’opéra d’Odessa, au magazine "13h15 le samedi" (replay). Comme le million d’habitants que compte le grand port de la mer Noire, son quotidien est suspendu aux aléas de la guerre en Ukraine : alertes, pénuries et le black-out dès dix-sept heures."Malheureusement pour les habitants d’Odessa, c’est comme ça depuis un mois et demi parce que la Russie frappe les centrales et toutes les infrastructures électriques de nos villes, précise-t-il. Et comme vous pouvez le voir aux alentours, il y a des chanceux qui éclairent leur appartement grâce à un générateur, mais tout le monde ne peut pas se le permettre.""Les piétons surgissent de nulle part""Ici, les feux de circulation ne fonctionnent même pas et on ne voit plus rien si j’éteins les phares, dit Konstantin au volant de sa voiture dans les rues plongées dans le noir. Les piétons surgissent de nulle part et c’est très compliqué pour les conducteurs. On est tout le temps sur le qui-vive.""Là, on passe sur la place où a été déboulonnée hier soir [le 28 décembre 2022] la statue de la scandaleuse et légendaire Catherine II [fondatrice de la cité portuaire en 1794]. A la place, on y a mis un drapeau de l’Ukraine. Elle était un symbole de l’ancien empire russe et de la Russie d’aujourd’hui", se félicite le chanteur lyrique.> Les replays des magazines d'info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique "Magazines".