Ukraine : pas d'avancées concrètes après les discussions entre ministres des Affaires étrangères

Eviter l'escalade en Ukraine. Les ministres des Affaires étrangères russe et ukrainien se sont réunis à Berlin (Allemagne), dimanche 17 août. Ils se sont quittés sans avancées concrètes dimanche soir, après une réunion "difficile", de l'aveu de l'hôte allemand. Mais les ministres doivent se retrouver pour de nouvelles discussions qui pourraient mener à des "propositions concrètes", selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.

"Je crois et j'espère que nous avons fait des progrès sur certains points", a toutefois déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, le seul qui ait rencontré la presse à l'issue de cinq heures de discussions "franches" avec ses homologues ukrainien, Pavlo Klimkine, russe, Sergueï Lavrov, et français, Laurent Fabius. 

Pour Berlin, la réunion devait permettre d'éviter "une confrontation directe entre forces armées ukrainiennes et russes". "L'objectif reste de faire notre possible pour contribuer à ce que les armes se taisent enfin en Ukraine, et éviter de faire d'autres victimes", a déclaré le ministre allemand, qui met toute son énergie depuis le début du conflit à faire le médiateur entre Moscou et Kiev. 

Les combats se poursuivent en Ukraine

Dans le même temps, les violences ont continué pendant la journée de dimanche en Ukraine. Kiev accuse toujours Moscou de livrer des armes aux séparatistes. Dans la région de Louhansk, un avion de chasse ukrainien MiG-29 a été abattu dimanche par les séparatistes, a indiqué à l'AFP Léonid Matioukhine, porte-parole militaire ukrainien. A Donetsk, également théâtre de violents combats, dix civils ont été tués en 24 heures, selon la mairie. Celle-ci a également prévenu de l'interruption de l'approvisionnement en eau courante.

Les tensions restaient très fortes depuis que Kiev avait affirmé, vendredi, avoir en partie "détruit" une colonne de blindés russes. L'incursion de cette colonne, vue par des journalistes britanniques et confirmée par Kiev, a provoqué une vague de réactions indignées en Occident.