Ukraine : les occidentaux annoncent de nouvelles sanctions contre la Russie
Dans un contexte d'aggravation des tensions en Ukraine, le G7 a annoncé une série de sanctions contre la Russie. Plusieurs observateurs européens restent retenus par des forces pro-russes.
Les occidentaux réagissent. Le G7 annonce, samedi 26 avril, sa décision de prendre une nouvelle bordée de sanctions contre la Russie dans la crise ukrainienne. Un volet américain est susceptible d'intervenir "dès lundi". C'est à Séoul, où le président américain Barack Obama est en visite, que le communiqué du G7 des pays les plus industrialisés a été publié.
Selon un responsable américain, "chaque pays déterminera quelles sanctions ciblées il veut imposer. Ces sanctions seront coordonnées et complémentaires, mais pas nécessairement identiques". Une rencontre a été fixé lundi à Bruxelles entre les 28 pays de l'UE pour fixer des sanctions contre Moscou.
Côté américain, les sanctions pourraient viser des personnes haut placées dans les secteurs de l'énergie et de la banque. Le conseiller à la sécurité nationale Ben Rhodes a assurré que s'en prendre "aux individus qui contrôlent une large partie de l'économie russe" aurait un puissant impact sur l'économie de la Russie. Il a aussi reconnu qu'au sein du secteur privé, "il existe un malaise sur les conséquences économiques de sanctions sur une grande économie comme la Russie".
Violation de l'espace aérien ukrainien
La décision intervient dans un contexte d'aggravation des tensions diplomatiques ces dernières heures. Une intervention des forces régulières de l'armée russe dans l'est de l'Ukraine apparaît désormais comme une hypothèse de plus en plus tangible.
Selon le Pentagone des avions russes ont violé l'espace aérien ukrainien "à plusieurs reprises" au cours des dernières 24 heures. Le G7 accuse donc Moscou d'avoir ces derniers jours "continué à exacerber les tensions avec un discours toujours plus préoccupant et des manoeuvres militaires menaçantes à la frontière de l'Ukraine". La perte de la Crimée, rattachée en mars à la Russie en quelques semaines, est dans tous les esprits.
Des observateurs européens toujours retenus
Les dirigeants occidentaux ont demandé la mise en oeuvre de l'accord de Genève du 17 avril pour sortir de la crise. Ils sont également "convenus de demander le renforcement du rôle de la mission d'observation de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) en Ukraine", dont une douzaine d'observateurs déjà sur place sont toujours retenus dans l'Est de l'Ukraine par des insurgés, selon Kiev et Berlin.
Les séparatistes ont accusé samedi les observateurs de l'OSCE d'être des "espions de l'Otan" et affirmé qu'ils ne seraient libérés qu'en échange de "leurs propres prisonniers". De son côté, le représentant russe auprès de l'OSCE, Andreï Kelin, demande la libération des observateurs de l'organisation internationale, retenus dans l'est de l'Ukraine : "En tant que membre de l'OSCE, la Russie prendra toutes les mesures possibles dans cette affaire".
Sur le terrain, la ville de Sloviansk, bastion des séparatistes dans l'Est, est en état de siège depuis un assaut bref et meurtrier lancé par des blindés ukrainiens. Le ministère de l'Intérieur a indiqué avoir mis en place "un blocus" de Sloviansk avec les forces de la Garde nationale afin d'empêcher les pro-russes "de recevoir des renforts".
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