Ukraine : "Il ne faut pas faire une visite, pour faire une visite", assure un spécialiste au sujet du déplacement repoussé d'Emmanuel Macron

Invité, lundi, sur franceinfo, l'ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, Dominique Trinquand réagit au report de la visite d'Emmanuel Macron en Ukraine.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU à New York, le 19 avril 2023 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il ne faut pas faire une visite, pour faire une visite", avance, lundi 11 mars, sur franceinfo Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, au sujet du voyage reporté d'Emmanuel Macron en Ukraine. Ce déplacement "interviendra dans les prochaines semaines", a fait savoir l'Elysée, sans en préciser la date.

Malgré la situation sur le front, le général Trinquand assure "ne pas croire aux enjeux de sécurité". Il le rappelle, la première fois la visite présidentielle a été reportée "tout simplement parce que le président Zelensky est venu à Paris". "Donc ce n'était pas la peine de se croiser", explique-t-il. D'autant que, d'après le spécialiste militaire, depuis les déclarations d'Emmanuel Macron sur l'éventualité d'envoyer des troupes en Ukraine, "beaucoup de pays se rallient à la position du président". Selon lui, Emmanuel Macron "veut faire un coup commun, avec un certain nombre de pays qui marqueront leur soutien à l'Ukraine".

"L'Ukraine doit s'installer en position défensive"

Quant à la situation sur le front, le président ukrainien a assuré, lundi soir, sur BFM TV "que l'avancée russe est stoppée" et que "plus de 1 000 kilomètres" de lignes défensives sont à construire. Un changement de stratégie que constate le général Trinquand. "L'Ukraine doit s'installer en position défensive", assure-t-il soulignant qu'elle "n'a plus les moyens d'attaquer comme elle l'avait fait pendant l'été". "On espère surtout que l'Ukraine est actuellement en position de tenir ses tranchées, ses positions défensives", avance-t-il. "Pour l'instant, il s'agit simplement de ne pas laisser la Russie s'enfoncer plus dans le territoire", explique-t-il présageant une "année 2024 très difficile" pour les troupes ukrainiennes.

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