Reportage "On ne peut que s'adapter à la situation" : en Ukraine, des quartiers de Kiev dévastés par des missiles russes

L'Ukraine accuse la Russie de bombarder "délibérément" des zones "résidentielles", après une nouvelle attaque massive qui a touché la capitale mardi.
Article rédigé par Claude Guibal - édité par Aurore Richard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Dans le quartier résidentiel de Solomyanka, à Kiev, un immeuble de neuf étages a été touché par une frappe mardi 2 janvier 2024. Un résident sort avec quelques affaires. (NICOLAS CLEUET / LE PICTORIUM / MAXPPP)

La nuit est tombée à Kiev mais la capitale ukrainienne n’est plus éclairée par les lampadaires. Ici, le long des trottoirs, il y a des véhicules détruits : des quartiers ont été endommagés par les débris des missiles interceptés au-dessus de la capitale. Kiev et Kharkiv ont notamment été visées par une frappe d'une violence insensée mardi 2 janvier, et touchées par presque une centaine de missiles, dont des missiles supersoniques. 

Dans la capitale, les façades des immeubles sont noircies et il n’y a plus de vitre. Des panneaux de bois aggloméré ont déjà remplacé les vitrines des magasins. Des familles d'habitants sortent par grappes des immeubles, avec une couverture ou un matelas, forcés de quitter leurs domiciles désormais ouverts aux quatre vents dans le froid mordant de l’hiver. Ils prennent la direction du métro, à 10 minutes à pied, un repère rassurant pour passer la nuit.

Malgré ce contexte difficile, il n'y a aucune résignation à Kiev. Elzbieta, un matelas de gymnastique roulé sous le bras, en est l'exemple. "Il y a de quoi devenir dingue si l'on réalise ce qui se produit. On s’amusera à ça après avoir remporté la victoire mais pour l’heure, on ne peut que s’adapter à la situation et peut-être, demander plus d’armement à la France par exemple", explique-t-elle. 

"J’ai lu que l’OTAN avait été créée pour contrer la Russie mais l’ironie, c’est que peut-être seule l’Ukraine est en train de se battre face à cette Russie". 

Elzbieta, qui habite à Kiev

à franceinfo

Avant de rejoindre son abri dans le métro, Elzbieta est allé boire un verre mardi 2 janvier au soir avec ses amis. Quelques heures après l’attaque, les magasins, les bars et les restaurants avaient repris une activité normale. Une résilience insensée, à l’image de ces habitants.

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