L'ONG écologiste Greenpeace déclarée "indésirable" en Russie
La lutte contre la crise climatique persona non grata en Russie. La justice a déclaré vendredi 19 mai "indésirable" l'ONG Greenpeace, une mesure qui interdit de facto ses activités dans le pays.
Dans un communiqué, le Parquet général russe affirme que Greenpeace International, dont le siège social est aux Pays-Bas, représente une "menace aux fondements de l'ordre constitutionnel et à la sécurité" de la Russie et cherche à y "renverser le pouvoir de façon anticonstitutionnelle".
Accusée de "propagande antirusse"
Le Parquet accuse Greenpeace d'encourager des "ingérences" dans les affaires intérieures de la Russie, de chercher à "saper ses fondements économiques" et de financer des organisations russes qualifiées par les autorités d'"agents de l'étranger". Il lui reproche aussi de mener de la "propagande antirusse" et d'appeler "à renforcer les sanctions" contre la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine.
"La liquidation de Greenpeace en Russie, c'est une mesure absurde, irresponsable et destructrice qui n'a rien à voir avec la protection des intérêts du pays", a déclaré l'ONG sur son site internet en russe. L'antenne russe de l'ONG, ouverte en 1992, mène dans le pays des opérations de sensibilisation au réchauffement climatique, de lutte contre les feux de forêts, contre la pollution, et de préservation des espèces animales menacées.
Selon l'ONG spécialisée OVD-Info, les organisations classées "indésirables" en Russie ont l'interdiction d'ouvrir des structures, d'y mener des projets et d'y diffuser des informations. Depuis l'offensive en Ukraine, les autorités russes ont fortement accéléré la répression des voix critiques. Cette répression touche tous les domaines, comme les milieux culturels et les organisations écologistes.
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