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Nucléaire : Greenpeace dénonce une livraison "scandaleuse" à la France d'uranium en provenance de Russie

Il s'agit, toujours selon l'ONG, de la septième livraison d'uranium à la France en provenance de Russie depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, le 24 février 2022.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des camions transportant des conteneurs d'uranium enrichi russe quittent le port de Dunkerque (Nord), le 20 mars 2023. (GREENPEACE)

"Greenpeace France dénonce la poursuite d'un commerce nucléaire scandaleux avec la Russie." L'ONG pointe ainsi lundi 20 mars, la réception en France d'une "importante" cargaison d'uranium enrichi en provenance de Russie. "Ce matin, à Dunkerque, le cargo russe Baltiyskiy 202 arrivant de Saint-Pétersbourg a déchargé 25 conteneurs cylindriques contenant de l'uranium enrichi russe pour le groupe français Orano (ex-Areva)", a affirmé Greenpeace dans un communiqué. Ces livraisons accréditent la "dépendance" de la France à l'égard de l'industrie nucléaire russe, un secteur qui n'est toujours pas visé par des sanctions internationales prononcées plus d'un an après l'invasion de l'Ukraine.

"C'est une nouvelle illustration que l'industrie nucléaire française continue de faire du commerce d'uranium avec Rosatom", le géant public russe du nucléaire, a réagi auprès de l'AFP Pauline Boyer, chargée de campagne sur le nucléaire et la transition énergétique. Cette livraison intervient à la veille du vote solennel à l'Assemblée nationale du projet de loi sur l'accélération du nucléaire. Il s'agit de la septième livraison d'uranium à la France en provenance de Russie depuis le début du conflit.

L'ONG avait également relevé que la France avait reçu de la Russie "un tiers de l'uranium enrichi nécessaire au fonctionnement des centrales nucléaires françaises pendant un an", un triplement en 2022 selon elle. Une argumentation réfutée par le gouvernement. Si ce dernier "veut être en cohérence avec son soutien à la population ukrainienne, elle devrait rompre tous les contrats avec Rosatom", a avancé Pauline Boyer.

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