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Guerre en Ukraine : sur un terrain densément miné, les difficultés de la contre-offensive des troupes de Kiev

L'armée ukrainienne n'enregistre que de faibles avancées lors de la contre-offensive ces dernières heures. La faute a un terrain densément miné, difficile à percer.
Article rédigé par Jean-Sébastien Soldaïni
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un démineur Ukrainien cherchent des mines posées par les Russes. (YASUYOSHI CHIBA / AFP)

La contre-offensive ukrainienne avance difficilement. La faute à un terrain miné qui ralentit la progression des blindés. Selon les autorités locales, il y a 170 000 kilomètres carrés de mines. La surface représente quatre fois le territoire de la Suisse.

Ces défenses sont très efficaces surtout que pour les spécialistes, il s'agit de "mines fraîches". "Elles ont été posées il y a peu de temps donc elles sont toute en état de fonctionnement", assure Léo Péria-Peigné chercheur en armement à l'IFRI. "En Afrique, il y a aussi de larges territoires minés, mais ce sont de vieilles mines très souvent inactives."

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Contrairement à une idée reçue, les champs de mines ne sont pas figés. Russes et Ukrainiens disposent de moyens pour piéger des sites à distance avec des lance-roquettes. L'armée du Kremlin peut très bien, en quelques tirs, rendre infranchissable une zone considérée par Kiev comme sécurisée. "La première vague passe avec des démineurs pour assurer la deuxième vague. Sauf qu'entretemps, on peut reminer à distance. La deuxième vague va donc prendre des dégâts et on va devoir rappeler des moyens déminages. C'est du temps perdu."

La Russie a aussi développé une autre utilisation de ces champs de mines déployés à distance : pour couper la retraite de ses adversaires, en tirant en arrière des lignes après une avancée. Une façon de les enfermer et d'augmenter encore plus la surface de terres ukrainiennes couvertes par ces explosifs.

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