Guerre en Ukraine : récit d'une première journée de terreur
Jeudi 24 février, les forces militaires russes sont entrées un peu partout en Ukraine. Bombardements, échanges de tirs et prise de lieux stratégiques, l'offensive du Kremlin a déjà fait des morts parmi les civils.
Il est à peine 5h ce matin du jeudi 24 février, quand quelques minutes tout juste après le discours surprise de Vladimir Poutine à la télévision russe, de puissantes détonations fendent le ciel de la nuit ukrainienne. Marioupol, Kharkiv, Kiev, les premières explosions retentissent simultanément partout dans le pays. Les forces russes lancent leur attaque. "Aujourd’hui j’ai eu le pire lever de ma vie. A 5h du matin, j’ai entendu une série de coups de feu. J’ai couru sur le balcon et j’ai réalisé que ce n’était pas des feux d’artifice mais des explosions", témoigne une jeune fille.
Les Russes s'emparent de Tchernobyl
Des milliers de familles fuient en voiture vers l’ouest du pays. Les habitants hagards se réfugient dans le métro à chaque alerte. "Nous imposons la loi martiale dans toutes les régions du pays. Nous avons besoin que vous restiez calmes aujourd’hui. Si possible, restez chez vous", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Aux frontières avec la Crimée ou la Biélorussie, les soldats ukrainiens tentent de résister aux forces terrestres russes, mais très vite, celles-ci parviennent à pénétrer dans le pays.
Dans l’après-midi, un avion avec 14 personnes à son bord s’écrase à une cinquantaine de kilomètres de Kiev. En début de soirée, après plusieurs heures de combat acharné, les membres de la garde national qui protégeaient le dépôt de Tchernobyl sont battus par les Russes, qui prennent le contrôle de la centrale nucléaire. Cette première journée de guerre a déjà fait des dizaines de morts chez les civils, dont des enfants.
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