Guerre en Ukraine : la Russie dit ne pas pouvoir établir les circonstances de la mort du journaliste français Arman Soldin

Moscou "ne peut pas" enquêter et conseille de "s'adresser à la partir ukrainienne" au sujet de la mort du journaliste de l'AFP, tué par une frappe le 9 mai 2023 alors qu'il était en reportage auprès de l'armée ukrainienne.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le journaliste de l'AFP Arman Soldin, pose devant l'objectif d'un confrère lors d'une mission en Ukraine, le 11 novembre 2022. (BULENT KILIC / AFP)

"La Russie ne peut pas mener d'enquête ici." Un an après la mort du journaliste français Arman Soldin, tué près de la ville ukrainienne de Bakhmout, alors assiégée par l'armée russe, le porte-parole du Kremlin a déclaré, mercredi 8 mai, que Moscou n'était pas en mesure de mener une enquête sur les circonstances de sa mort. "Si je comprends bien, au moment de son décès il se trouvait sur le territoire étant sous le contrôle du régime de Kiev", a justifié Dmitri Peskov, assurant qu'il "est probablement nécessaire de s'adresser à la partie ukrainienne."

Le journaliste de 32 ans, qui travaillait pour l'AFP en tant que coordinateur vidéo, a été tué le 9 mai 2023 lors d'une attaque de roquettes, alors qu'il était en reportage avec des soldats ukrainiens à Tchassiv Yar, près du front, dans la région de Donetsk, dans l'est du pays.

Une quinzaine de journalistes tués en Ukraine

En France, le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête préliminaire pour crime de guerre en mai 2023, afin de déterminer les circonstances du décès d'Arman Soldin et l'origine des tirs. 

Une quinzaine de journalistes ont été tués en Ukraine depuis le début de l'offensive de l'armée russe en février 2022, selon des ONG spécialisées.

La Russie a, de son côté, accusé à plusieurs reprises l'Ukraine d'avoir visé des journalistes russes, dont certains sont morts. Mais elle ne reconnaît jamais sa responsabilité dans les décès de reporters imputés aux frappes de son armée.

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