Guerre en Ukraine : plus de 14 000 personnes ont été déplacées dans la région de Kharkiv "en quelques jours", selon l'OMS

"Près de 189 000 autres vivent toujours à moins de 25 kilomètres de la frontière" avec la Russie, a aussi expliqué le représentant de l'OMS en Ukraine.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des habitants de la ville ukrainienne de Vovchansk évacués dans un camp de réfugiés après des attaques russes à Kharkiv, le 13 mai 2024. (YAKIV LIASHENKO / ANADOLU / AFP)

Plus de 14 000 personnes ont été déplacées "en quelques jours" à cause des combats dans la région de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, où Moscou a lancé un nouvel assaut d'ampleur le 10 mai, a annoncé l'Organisation mondiale de la santé (OMS), mardi 21 mai. "Près de 189 000 autres vivent toujours à moins de 25 kilomètres de la frontière avec la fédération de Russie, confrontées à des risques importants en raison des combats en cours", a aussi déclaré le représentant de l'OMS en Ukraine, Jarno Habicht, au cours d'un point-presse à Genève.

Il a précisé qu'il s'agissait des chiffres dont l'OMS disposait après avoir parlé avec les autorités locales. Jarno Habicht a également souligné que certaines de ces personnes s'étaient rendues à Kharkiv, la deuxième plus grande ville d'Ukraine, tandis que d'autres étaient allées ailleurs.

L'ONU se dit "extrêmement préoccupée"

Selon le haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), les autorités ukrainiennes ont évacué plus de 10 300 personnes des villages situés dans les zones frontalières de la région de Kharkiv, tandis que d'autres sont parties par leurs propres moyens. La grande majorité d'entre elles se sont enregistrées auprès d'un centre de transit à Kharkiv et "ont exprimé le souhait clair de rester" dans la ville, "pour pouvoir rentrer lorsque la situation le permettra", a expliqué une porte-parole, Shabia Mantoo.

Le HCR a dit mardi être "extrêmement préoccupé" par "l'augmentation des besoins humanitaires et [par le nombre] des déplacements forcés" à la suite de l'offensive russe. L'agence onusienne craint en particulier que "les conditions à Kharkiv, qui accueille déjà quelque 200 000 personnes déplacées internes, ne deviennent encore plus difficiles si l'offensive terrestre et les attaques aériennes incessantes se poursuivent", a déclaré Shabia Mantoo.

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