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Guerre en Ukraine : "Les combats sont très violents, il n'y a pas de répit", témoigne un soldat revenu de Lyman, reprise aux Russes

Franceinfo a rencontré Sasha, un Ukrainien de 30 ans, qui commande une unité de forces spéciales et a passé deux semala ville ukrainienne de Lyman, annexée par Moscou puis repassée sous contrôle ukrainien après de violents combats.

Article rédigé par Omar Ouahmane - Jérémy Tuil
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
De la fumée au-dessus de la ville de Lyman, en Ukraine, le 14 juin 2022. (ANATOLII STEPANOV / AFP)

A 30 ans à peine, Sasha est à la tête d'une unité des forces spéciales ukrainiennes avec laquelle il a passé près de deux semaines à Lyman, en Ukraine. Franceinfo l'a rencontré deux jours avant le retrait de l'armée russe. "Les combats sont très violents, témoigne-t-il. Il n'y a pas de répit : c'est 24 heures sur 24. Les tirs d'artillerie ne cessent jamais, comme les frappes de l'aviation."

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Et comme toujours, depuis le début de cette contre-offensive, les lignes de défense russes se sont effondrées : un nouveau succès militaire de l'armée de Kiev qui met en lumière le rôle décisif des armes envoyées par les Occidentaux.

Les armes occidentales ont fait la différence

"N'oubliez pas que nous nous battons contre la deuxième armée du monde, souligne Sasha. Au début, on n'arrivait pas à avancer, mais les armes modernes que nous avons reçu ont fait la différence et on a pu percer rapidement."

"Nous sommes vraiment reconnaissants vis-à-vis des partenaires étrangers qui nous ont aidés car cela nous permet de nous rapprocher de la victoire."

Sasha

à franceinfo

En prenant le contrôle de Lyman, l'armée ukrainienne a mis la main sur l'une des principales bases arrière de la Russie, un carrefour ferroviaire crucial pour la suite de la contre-offensive de Kiev. "Lyman est stratégique, explique-t-il, car la ville se trouve sur l'autre rive de la rivière Severskyi Donetsk, qui est un obstacle naturel : le contrôler va nous permettre d'acheminer du matériel, des véhicules, des équipements de l'autre côté. Cela va donc faciliter notre avancée pour nettoyer la région de Donetsk."

Mais après l'annexion des quatre régions ukrainiennes par la Russie, la crainte d'une frappe nucléaire n'a jamais été aussi élevée, reconnaît Sacha. "Poutine est un fanatique, estime-t-il. Il a compris qu'il était en train de perdre la guerre, mais il ne veut pas le reconnaître. C'est un malade. Il fera tout pour sauver la face." Cette menace nucléaire n'a pas entamé la détermination des soldats ukrainiens qui poursuivent leur avancée en direction de Lyssytchansk, dernière ville conquise par Moscou en juillet dernier.

Guerre en Ukraine : "Les combats sont très violents, il n'y a pas de répit", témoigne un soldat revenu de Lyman - le reportage d'Omar Ouahmane et Jérémy Tuil

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