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Guerre en Ukraine : les autorités d'occupation russes accusent Kiev d'avoir bombardé le barrage de Kakhovka

Les frappes n'ont cependant "pas causé de dégâts critiques" sur cette infrastructure stratégique, l'un des plus grands barrages du pays, qui alimente notamment la Crimée annexée.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des soldats russes sur le barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud de l'Ukraine, le 20 mai 2022. (OLGA MALTSEVA / AFP)

Tensions autour du barrage hydroélectrique de Kakhovka. Les autorités d'occupation russes ont accusé l'Ukraine, dimanche 6 novembre, d'avoir mené des frappes sur cette infrastructure située dans le sud de l'Ukraine et qui alimente notamment la Crimée. Selon les agences russes, six missiles ont été lancés, cinq ont été abattus par les défenses antiaériennes russes et "un a touché l'écluse du barrage". Mais ce dernier n'a "pas causé de dégâts critiques", d'après le représentant de l'administration installée par Moscou à Nova Kakhovka, village où est situé le barrage, à 60 km à l'est à vol d'oiseau de Kherson.

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Le risque de frappes sur cette infrastructure stratégiqueaménagée le long du Dniepr, est brandi depuis octobre par l'Ukraine et la Russie, les deux s'accusant mutuellement de mettre en danger la vie de "milliers" d'habitants. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait accusé Moscou il y a deux semaines d'avoir "miné le barrage", l'un des plus grands en Ukraine, "des mensonges" balayés par les autorités d'occupation russes.

Kherson menacée d'inondations

Ces derniers jours, les autorités d'occupation russes ont elles mené dans les villages situés aux alentours du site des "évacuations" de civils face à une "possible attaque de missile" sur le barrage dont la destruction entraînerait "l'inondation de la rive gauche" du fleuve Dniepr, selon Vladimir Saldo, le gouverneur régional installé par Moscou à Kherson.

Si le barrage explose, "plus de 80 localités, dont Kherson, se retrouveront dans la zone d'inondation rapide", avait de son côté alerté le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le 21 octobre. "Cela pourrait détruire l'approvisionnement en eau d'une grande partie du sud de l'Ukraine" et affecter le refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia, qui puise son eau dans ce lac artificiel.

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