Guerre en Ukraine : le rouble en forte chute après les dernières sanctions contre la Russie

De nouvelles conséquences du conflit qui a éclaté en Ukraine. Le rouble plonge face au dollar. La devise russe était donnée à 114,33 roubles pour un dollar dans les échanges internationaux, lundi 28 février à 6 heures, selon l'agence de presse américaine Bloomberg News. Peu avant 8 heures, la baisse était chiffrée à 40%. Cette baisse drastique fait suite aux nouvelles sanctions imposées par les puissances occidentales, plus sévères vis-à-vis de Moscou en raison de son invasion de l'Ukraine.

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Dès la première seconde d'échanges lundi matin, il fallait fournir 90 roubles pour obtenir un dollar lundi matin, contre 83,5 au dernier taux officiel mercredi, avant l'invasion de l'Ukraine. Par rapport à l'euro, le taux de change est passé de 93,5 à 101,19 roubles. Il s'agit là des plafonds fixés, forçant une pause dans les échanges. A la reprise, après une cinquantaine de minutes, la chute s'est poursuivie. Le billet vert s'échangeait à 95,48 roubles pour un dollar et 107,35 roubles pour un euro.

Les places boursières européennes dans le rouge

En conséquence, la cotation à la Bourse de Moscou est suspendue pour le marché des actions jusqu'à 15 heures locales lundi (13 heures en France), rapporte le correspondant de franceinfo dans la capitale russe.

Le rouble n'est pas le seul à subir les conséquences du conflit ukrainien. Les différentes places boursières européennes chutaient lundi vers 10 heures : Francfort perdait 2,39%, Paris 3,05%, Milan 2,59%, et Londres 1,54%. Quant à l'indice européen de référence, l'Eurostoxx 50, il lâchait 3,18%.

Du côté des matières premières aussi, les conséquences se font lourdement ressentir. Le prix du baril de brut West Texas Intermediate (WTI), qui sert de référence aux Etats-Unis, a bondi de plus de 6%. Celui du Brent, référence sur les marchés européens, a augmenté de plus de 5% dans les échanges matinaux. "Le retrait de certaines banques russes de Swift [le système interbancaire international] pourrait entraîner une perturbation de l'approvisionnement en pétrole, car les acheteurs et les vendeurs essaient de voir comment s'y retrouver dans les nouvelles règles", note Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, à Houston.