Guerre en Ukraine : la vive inquiétude des pays frontaliers
Les pays limitrophes de l’Ukraine affichent depuis le début de l'invasion russe leur inquiétude quant aux velléités expansionnistes de Vladimir Poutine, président de la Russie.
Pour les pays disposant d'une frontière avec la Russie, la crainte et l'inquiétude d'un embrasement encore plus large de la guerre en Ukraine sont palpables. Les états baltes sont les moins vulnérables. Ils font partie de l'OTAN, censé les protéger en cas d'attaque. Pourtant, les Lituaniens se ruent dans les armureries. Les achats de munitions ont été multipliés par cinq, et ceux de pistolets par huit, indique Vaidas Sabaliauskas, directeur de l’association des industriels de la défense lituanienne. La peur est encore plus forte en Moldavie et en Géorgie, des pays dirigés par des femmes pro-occidentales, mais où se trouvent des provinces séparatistes russes contrôlées par l'armée de Moscou (Russie). Vladimir Poutine a par ailleurs déjà attaqué la Géorgie en 2008.
La Finlande et la Suède ne font pas partie de l'OTAN
"Ces pays ne sont pas membres de l'Union européenne, ils ne sont pas membres de l'OTAN, (...) et donc ils sont des oiseaux pour le chat", analyse Jean-Michel De Waele, professeur à l'ULB, spécialiste des pays d'Europe centrale et orientale. Au sein de l'Union européenne, la Suède et la Finlande, qui ne font pas partie de l'OTAN, se sentent également menacées. "Vladimir Poutine a répété à plusieurs reprises depuis le début du conflit (…) que si les pays scandinaves participaient à l'effort occidental, ils pourraient être sujets à une invasion, ou à une action militaire", explique Julien Pomarède, chercheur à l’ULB et à l’université d’Oxford, spécialiste des questions de défense.
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