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Guerre en Ukraine : la société française Thalès suspectée d'avoir équipé les troupes russes

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Temps de lecture : 2min
Guerre en Ukraine : la société française Thalès suspectée d'avoir équipé les troupes russes
Guerre en Ukraine : la société française Thalès suspectée d'avoir équipé les troupes russes Guerre en Ukraine : la société française Thalès suspectée d'avoir équipé les troupes russes (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - B.Delombre, J.Cholin, M.Boisseau, S.Pichavant, R.Mathé, M.Kassou
France Télévisions

Un journaliste ukrainien affirme que les troupes russes ont été équipées par la société Thalès. Cette dernière s'est défendue face à ces accusations.

Sur une vidéo, on voit un journaliste ukrainien qui affirme se trouver à Boutcha, l'une des villes où l'armée russe est soupçonnée d'avoir commis des crimes de guerre. Au milieu des carcasses de voitures éventrées, il fait mine de s'interroger : "Comment les soldats russes mal-entraînés ont-ils pu tirer de façon aussi précise avec du vieux matériel, post-soviétique ?" Selon lui, la réponse se trouve sur un blindé facturé à l'armée russe, où il désigne une caméra thermique, qui permet le tir de haute précision. "Les composants et les technologies de ces systèmes ont été vendus à la Russie par la compagnie française Thales", indique-t-il. Sur cette vidéo, la date de fabrication remontant à juin 2016 apparaît, soit près de deux ans après l'entrée en vigueur de l'embargo sur les ventes d'armes à la Russie. Kiev a immédiatement réagi à ces images : "Une famille a été tuée (...) avec des armes françaises vendues en contournement des sanctions."

Thalès réagit

Face à ces accusations, Thalès se défend. "Aucun contrat d'export d'équipement de défense n'a été signé avec la Russie depuis 2014. (...) Toute information laissant penser le contraire est erronée et donc trompeuse", a déclaré l'entreprise en avril dernier. Selon les informations du média d'investigation Disclose, les caméras thermiques ont bien été livrées après 2014, mais les contrats, eux, ont été signés entre 2007 et 2012. Bien avant l'embargo, ils sont donc valides. C'est ce que l'on appelle la "clause d'antériorité". Entre 2015 et 2020, grâce à des contrats conclus avant l'embargo, les entreprises européennes ont exporté en Russie pour près de 350 millions d'euros d'armement.

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