Guerre en Ukraine : la Russie frappe lourdement Marioupol

L’usine d’Azovstal, dernière poche de résistance à Marioupol. Mardi 3 mai, l’armée russe a lancé une offensive pour tenter de prendre le contrôle de cette ville stratégique, bombardée sans relâche depuis deux mois. Présent sur le terrain, un journaliste russe assiste au combat : "Je dois dire que le spectacle ici n’est pas fait pour les âmes sensibles. Les obus frappent leurs positions, l’artillerie est en action, l’aviation s’efforce de pousser l’ennemi qui est devenu beaucoup plus actif récemment". À l’intérieur de l’usine, des combattants ukrainiens du bataillon Azov n’ont pas l’intention de rendre les armes. 

Des civils encore présents dans l'usine d'Azovstal

Des civils ukrainiens étaient aussi réfugiés dans l’usine. Depuis dimanche 1er mai, l’ONU est parvenue à en évacuer une centaine. Ils sont arrivés aujourd’hui sains et saufs à Zaporijia, à 200 km de Marioupol. Tous témoignent de l’enfer qu’ils ont vécu : "Pourquoi cette guerre ? Mes voisins sont morts. Des enfants sont morts. Il y a des cadavres dans les rues et personne n’ose les enlever". D’autres civils seraient toujours coincés dans l’usine d’Azovstal à Marioupol. L’ONU espère pouvoir les évacuer malgré les combats.