Guerre en Ukraine : la Moldavie renforce sa sécurité après des explosions en Transnistrie
Paris a annoncé son soutien à la Moldavie face "aux risques de déstabilisation".
Le conflit en Ukraine pourrait-il s'étendre ? La Moldavie a annoncé, mardi 26 avril, des mesures pour renforcer sa sécurité. Une décision prise après une série d'explosions survenues dans la région séparatiste de Transnistrie, soutenue par Moscou. "Il s'agit d'une tentative pour accroître les tensions. Nous condamnons fermement de telles actions. Les autorités moldaves veilleront à empêcher la république d'être entraînée dans un conflit", a déclaré la présidente moldave Maïa Sandu après une réunion du Conseil de sécurité nationale.
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Appelant la population au "calme", elle a annoncé le renforcement des contrôles routiers et dans les transports, des patrouilles frontalières et des dispositifs supplémentaires pour protéger les infrastructures essentielles. Ces mesures illustrent l'inquiétude qui règne en Moldavie, une ex-république soviétique qui redoute d'être la prochaine cible de Moscou, après l'Ukraine, un pays voisin où la Russie mène une offensive militaire depuis plus de deux mois.
Moscou accusée de déstabilisation
Mardi, deux explosions ont endommagé une tour relayant les fréquences radiophoniques russes à Maïak, près de la frontière ukrainienne, a affirmé le ministère de l'Intérieur de cette "république" autoproclamée. La veille, les autorités de la Transnistrie, dont l'indépendance n'est pas reconnue par la communauté internationale, avaient déclaré que le siège du ministère de la Sécurité publique à Tiraspol, la capitale régionale, avait essuyé des tirs.
La Russie "suit attentivement" la situation dans cette province, a souligné mardi un porte-parole du Kremlin, ajoutant que "les informations qui en proviennent suscitent l'inquiétude".
La Moldavie subit déjà les conséquences de la guerre en Ukraine, avec l'afflux de plus de 400 000 personnes ayant fui les combats. Mais ce petit pays d'Europe orientale de 2,6 millions d'habitants coincé entre la Roumanie et l'Ukraine redoute désormais d'être gagné par le conflit, d'autant que ses relations avec la Russie se sont tendues depuis l'arrivée à la tête de l'Etat en 2020 de Maïa Sandu, qui est pro-européenne. La France a en tout cas annoncé soutient la Moldavie face "aux risques de déstabilisation", a réagi mardi le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian.
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