La stratégie des forces russes est "d'étouffer les villes, et Kiev bien sûr, puisque c'est là que bat le cœur de l'Ukraine", indique la journaliste Agnès Vahramian, en direct de Kiev (Ukraine), samedi 19 mars. Pour "asphyxier" la grande métropole ukrainienne, Vladimir Poutine a installé ses chars aux portes de la ville. "Nous sommes cernés ici", constate la journaliste. "Mais Vladimir Poutine n'a pas réussi à couper la route du sud, cette autoroute E95 que nous avons empruntée". Cette route qui file vers Odessa est le dernier lien entre Kiev et le reste de l'Ukraine. Des caméras discrètes ont été placées sur les portiques de signalisation. L'autoroute est stratégique, c'est par là que les ravitaillements parviennent à Kiev.Vasylkiv, victime collatérale L'armée russe a bien tenté de s'en prendre à cet axe. Vasylkiv, une ville sur la route, en porte encore les traces : des missiles sont tombés au milieu de résidences, faisant un mort et plusieurs blessés. Les attaques ont eu lieu au deuxième jour du conflit. "L'objectif des Russes, qui a échoué, était de s'emparer de notre ville et de notre aéroport militaire", affirme Natalia Balasynovych, maire de Vasylkiv. Mais l'attaque y a été repoussée. On y croise des réfugiés qui fuient les combats du nord de Kiev.