Guerre en Ukraine : l'AIEA débute son enquête sur les accusations de "bombe sale" émises par la Russie

Article rédigé par Raphaël Godet, Clément Parrot, Louis Boy
France Télévisions
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Un homme installe le drapeau des Nations unies sur un véhicule affrêté pour des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Zaporijjia (Ukraine), le 1er septembre 2022. (GENYA SAVILOV / AFP)

Ces inspections ont été réclamées par Kiev en réaction aux allégations russes.

Ce qu'il faut savoir

L'Ukraine veut prouver qu'elle n'a rien à cacher. Sur demande expresse de Kiev, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé lundi 31 octobre le démarrage d'une série d'inspections en Ukraine pour lever le doute sur les accusations de "bombe sale" formulées par la Russie. Cette enquête concerne pour l'instant deux sites a expliqué l'AIEA, sans préciser la nature de ces endroits. Ce direct est maintenant terminé.

La Russie réclame des garanties au sujet des exportations de céréales. Moscou veut des "engagements supplémentaires " démontrant que l'Ukraine n'utilisera pas le couloir destiné aux exportations de céréales à des fins militaires, après une attaque de drones maritimes sur sa flotte en Crimée le 29 octobre. Sans cela, "il ne peut être question de garantir la sécurité de quoi que ce soit dans cette zone", a affirmé lundi le ministère russe de la Défense sur Telegram.

80% des habitants de Kiev privés d'eau. Actuellement, "80% des consommateurs de la capitale restent sans approvisionnement en eau" et "350 000 foyers se sont retrouvés sans électricité", a précisé le maire de la capitale, Vitali Klitschko. Sur tout le territoire, "des centaines de localités" ukrainiennes sont privées d'électricité, a rapporté le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal. "Les terroristes russes ont de nouveau attaqué massivement l'Ukraine. Leurs cibles ne sont pas les installations militaires, mais des infrastructures essentielles civiles", a accusé Denys Chmygal. "Des missiles et des drones ont touché dix régions, endommageant 18 installations, la plupart liées [au système] énergétique", a-t-il ajouté.

"Une attaque massive" russe contre des installations énergétiques. Des frappes visaient lundi plusieurs régions d'Ukraine, selon un conseiller de la présidence ukrainienne, Kyrylo Timochenko. "Certains des missiles ont été abattus par la défense anti-aérienne, tandis que d'autres ont atteint leur cible", a-t-il ajouté. L'armée ukrainienne a évoqué "plus de 50 missiles de croisière" lancés sur l'Ukraine. A Kiev, au moins cinq explosions ont été entendues entre 8 heures et 8h20 (6 heures et 6h20 heure française) par des journalistes de l'AFP.  

 Deux cargos chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens. Les navires ont remprunté  le corridor maritime humanitaire à destination de la Turquie, en dépit du retrait de la Russie de l'accord sur les céréales ukrainiennes, selon le site spécialisé Marine traffic. Sur Twitter, le coordinateur des Nations unies pour l'Initiative sur les céréales ukrainiennes, Amir Abdulla, a prévenu qu'"aucun cargo civil ne doit devenir une cible militaire, ni être retenu en otage. L'alimentation doit passer." De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan, l'un des garants de l'accord, assure qu'il va continuer de le défendre "malgré les hésitations russes".

 Le secrétaire d'Etat américain et son homologue chinois se sont entretenus. Antony Blinken et Wang Yi ont évoqué dimanche lors d'un appel la rivalité entre leurs deux pays et la guerre en Ukraine. "Le secrétaire d'Etat a discuté de la nécessité de maintenir les lignes de communications ouvertes et de gérer de manière responsable les relations" entre les Etats-Unis et la Chine, a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.